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Japon: de nouvelles normes de sûreté nucléaire entrent en vigueur

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Rattachée au ministère japonais de l’Environnement (MOE), l’autorité de réglementation du nucléaire (NRA) est chargée d’établir les normes des activités nucléaires sur l’île, veillant à contrôler leurs applications sur les sites, afin de protéger la nature et les populations environnantes. Un organisme totalement indépendant, créé à la suite des incidents de Fukushima. Après neuf mois de travail, l’institution a établi le mois dernier de nouvelles mesures de sûreté afin de gérer au mieux les réacteurs des centrales.

Des normes de rigueur exigeantes

Ce lundi 8 juillet, les normes sont entrées en vigueur et l’autorité de régulation entame une tournée des réacteurs afin de veiller à ce que les impératifs soient entérinés sur chaque site. Le directeur de l’institution de contrôle s’est ainsi félicité des mesures prises, estimant lors de la présentation qu’ils ont « créé un dispositif qui peut être considéré comme tout à fait approprié au niveau international. Mais sa valeur réelle sera vérifiée lors du passage en revue des réacteurs ». Si localement ces nouveaux standards, qui sont une mise à niveau de ce qui est déjà établi dans les pays avancés, créent le débat, on ne peut que souligner ce progrès.

La catastrophe de Fukushima a servi de contre-exemple à ces mesures de sécurité, qui consistent en un surplus de pompes de secours afin de prévenir un éventuel problème avec les systèmes de refroidissement, un doublement de la connexion électrique avec le réseau pour éviter des pannes de courant, la création de centres de contrôle d’urgence pour gérer au mieux les crises, ou encore de meilleurs équipements pour contrer les tsunamis, comme des digues géantes. Par ailleurs, la durée d’exploitation des réacteurs a été fixée à quarante ans, avec la possibilité d’étendre leur utilisation sur une période de vingt ans sous certaines strictes conditions.

Oublier la catastrophe Fukushima

Douze réacteurs vont ainsi être soumis à l’évaluation de la NRA ces prochaines semaines, tandis que sur les cinquante que possède l’archipel, seuls deux avaient été autorisés à reprendre leurs fonctions par l’ancienne agence de sûreté après la polémique Fukushima. Une reprise des activités qu’attend impatiemment le pouvoir en place, soumis depuis à importer l’énergie. Si ces mesures n’enchantent pas les grands électriciens du pays, les jugeant trop strictes et retardant les mises en service, il faudra passer par-là pour regagner la confiance des citoyens nippons. Le coût des travaux demandés pourrait cependant obliger certains sites à fermer.

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