La France, l’Italie, la Grèce… Au total, 38 «cibles» seraient surveillées par l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA). C’est ce que révèle le quotidien britannique « The Guardian », qui revient, dans un article publié dimanche 30 juin, sur l’incroyable « panel de méthodes d’espionnage» déployé.
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« Un panel extraordinaire de méthodes d’espionnage »
Des micros branchés dans des équipements électroniques, des branchements sur des câbles, une collecte d’informations grâce à des antennes spéciales : c’est un « panel extraordinaire de méthodes d’espionnage » utilisées contre 38 cibles – dont la France – que détaille le document consulté par The Guardian.
« En plus des adversaires idéologiques traditionnels et des pays sensibles du Moyen-Orient, la liste de cibles inclut les missions de l’UE et les ambassades de France, d’Italie et de Grèce, ainsi qu’un certain nombre d’alliés de l’Amérique, dont le Japon, le Mexique, la Corée du Sud, l’Inde et la Turquie », expliquait le quotidien britannique sur son site internet, dimanche 30 juin.
The Guardian s’appuie sur un document daté de septembre 2010, obtenu grâce à Edward Snowden, l’ancien employé de la NSA, pour confirmer les informations dévoilées samedi 29 juin par l’hebdomadaire allemand Der Spiegel concernant les mises sur écoute des représentations diplomatiques de l’Union européenne à Washington et à l’ONU. Le journal revient sur l’obectif de ces opérations: en savoir davantage sur les « désaccords politiques sur les enjeux mondiaux » entre les pays membres de l’UE.
Opération « Blackfoot »
Le quotidien dévoile également dans l’article les noms de code des opérations : « Wabash » pour l‘opération de surveillance menée contre l’ambassade de France à Washington, « Blackfoot » pour la représentation française à l’ONU. Celle visant l’ambassade d’Italie à Washington a quant à elle baptisée « opération Bruneau ».
« En tant que représentant d’une institution européenne, je me sens menacé »
« Si tout cela est vrai, c’est très choquant », a estimé Martin Schultz, président du Parlement européen au micro de BFM TV. « En tant qu’Européen, et représentant d’une institution européenne, je me sens menacé ». La base de la construction d’une relation n’est-elle pas fondée sur une confiance mutuelle ? ».
