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La saisie des biens de Tapie inquiète les syndicats du Groupe Hersant Media

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Invité sur le plateau d’I>télé-Europe 1-TF1 mercredi soir, Bernard Tapie a réagi sur sa mise en examen et sur la décision judiciaire de saisie de ses biens dans le cadre de l’affaire d’arbitrage controversé de Adidas/Crédit lyonnais. Selon l’homme d’affaires, qui s’est vu octroyer 403 millions d’euros en 2008, sa mise en examen a été faite explicitement « pour pouvoir procéder à la saisie de [ses] biens ».

Mise sous séquestre

Les juges, avec l’accord du parquet, ont commencé la procédure de saisie portant sur deux assurances-vie, sur les parts sociales de Bernard Tapie dans l’hôtel particulier situé rue des Saints-Pères à Paris et sur la villa de l’homme d’affaires à Saint-Tropez.

« Cette procédure de mise sous séquestre est relativement classique dans les enquêtes financières. Elle vise à s’assurer qu’en cas de condamnation, les fonds devant éventuellement indemniser les parties civiles restent disponibles », rappelle Le Parisien. L’homme d’affaires, qui conserve la jouissance de ses biens, ne peut désormais plus les vendre.

« Par pitié, n’hypothéquez pas nos entreprises ! »

Mais les magistrats ont également obtenu l’accord pour saisir les parts de Bernard Tapie dans le Groupe Hersant Media, dans lequel M. Tapie contrôle les journaux Nice-Matin et La Provence.

Une décision qui inquiète les syndicats de Nice-Matin : « Saisissez tous les biens personnels que vous voudrez […]. Mais par pitié n’hypothéquez par l’avenir de ces deux entreprises en prenant des mesures conservatoires qui n’ont qu’un intérêt médiatique ! » a déclaré l’intersyndicale (SNJ, CGC, CGT) dans un communiqué adressé aux juges Tournaire et Daïeff.

« Saisir les parts de Bernard Tapie dans GHM c’est condamner l’ensemble de ce groupe de presse à un immobilisme financier qui va conduire nos titres, en pleine mutation, tout droit à la liquidation judiciaire. Laissez au moins l’opportunité à nos actionnaires de nous vendre ! », plaident les syndicats.

3 000 personnes au chômage ?

Bernard Tapie a également fait part de son inquiétude, déclarant sur I>télé que cette mesure pourrait avoir des conséquences alarmantes, comme le risque de jeter « 3 000 personnes au chômage ».

L’homme d’affaires et ancien ministre avait repris, en décembre 2012 avec la famille Hersant, les quotidiens du sud-est de GHM, premier groupe de presse de la région. Bernard Tapie était devenu actionnaire à 50%.

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