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La chasse aux fugitifs nazis
« Tard, mais pas trop tard » peut-on lire sur l’affiche où figure une photo en noir et blanc de l’entrée du camp d’Auschwitz-Birkenau. La campagne d’affichage baptisée « Opération dernière chance » a été lancée, mardi 23 juillet, par le Centre Simon-Wiesenthal dans les grandes villes allemandes.
L’objectif ? Relancer la chasse aux criminels nazis, 68 ans après la fin de la Seconde guerre mondiale.
« Des millions d’innocents ont été assassinés par des criminels nazis. Quelques-uns des auteurs sont libres et en vie ! Aidez-nous à les faire comparaître devant la justice » peut-on lire sur l’affiche suivi d’un numéro de téléphone.
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« Nous n’avons plus beaucoup de temps »
« Nous n’avons plus beaucoup de temps. Deux ou trois ans au maximum », a expliqué à l’AFP Efraim Zuroff, directeur du Centre Simon-Wiesenthal en Israël. « Il y a eu environ 6 000 personnes qui ont travaillé dans les camps ou les Einsatzgruppen » poursuit l’historien avant d’ajouter : « On estime que 2% d’entre eux sont encore en vie, soit 120 personnes, et la moitié ne peuvent pas être poursuivis pour des raisons médicales, cela fait donc 60 restants ».
Une récompense de 25.000 euros
Fondée en 1977, l’ONG dresse chaque année une liste des fugitifs nazis les plus recherchés. Dans le cadre de la campagne « Opération dernière chance », le centre Simon-Wiesenthal offre une récompense allant jusqu’à 25 000 euros pour toute information d’importance.
Un nonagénaire arrêté en mai dernier en Allemagne
Au début du mois de mai dernier, Hans Lipschis, un ex-gardien du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, a été arrêté par la police criminelle dans le sud-ouest de l’Allemagne. Agé de 93 ans, il était placé 4e position sur la liste des criminels les plus recherchés du Centre Simon-Wiesenthal. Il est accusé d’avoir « pris part à des massacres et à la persécution de civils innocents, principalement des Juifs ».