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Le corps de l’otage français Philippe Verdon très probablement retrouvé

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La nouvelle n’a toujours pas été confirmée et c’est dans les termes « très forte probabilité » que le Quai d’Orsay a estimé, dimanche 14 juillet au soir que le corps découvert au début du mois de juillet au nord du Mali pourrait être celui de l’otage français Philippe Verdon.

Des vérifications sont en cours

Des « vérifications complémentaires » sont en cours, selon le ministère des Affaires étrangères. C’est le 7 juillet dernier que le corps supposé de Philippe Verdon aurait été découvert, selon une information envoyée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).

La France a ensuite demandé un prélèvement génétique et les analyses sont encore en cours actuellement.

S’il était avéré que cette dépouille est bien celle de Philippe Verdon, la date du décès serait également à vérifier. En effet, l’organisation terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) avait annoncé en mars dernier l’assassinat de l’otage français. Et lors de son interview du 14 juillet, le président François Hollande a pour sa part parlé d’une mort datant de « plusieurs semaines ».

« Nous avons hélas des informations les plus mauvaises sur Philippe Verdon […] Hélas, tout indique qu’il serait mort il y a déjà plusieurs semaines », a ainsi indiqué le président depuis l’Elysée.

Une mise en scène d’Al-Qaïda au Maghreb islamique ?

Les rumeurs concernant la mort de Philippe Verdon ont commencé à circuler le 19 mars dernier lorsqu’AQMI a annoncé l’exécution de l’otage français. Une nouvelle que les autorités françaises n’avait pas été en mesure de confirmer.

Le 28 mars suivant, le président Hollande déclarait néanmoins que « des éléments conduisent à penser » que Philippe Verdon « pourrait être mort ».

Pascal Lupart, directeur du comité de soutien de Philippe Verdon avait pour sa part déclaré : « Pour nous, il est possible que Philippe soit mort à cause de ses pathologies et qu’AQMI s’en serve pour une mise en scène. »

En effet, lorsqu’il a été enlevé en novembre 2011, Philippe Verdon souffrait d’un ulcère et de tachychardie.

Encore huit otages français au Sahel ?

Philippe Verdon et Serge Lazarevic ont été enlevés le 24 novembre 2011 dans leur hôtel de Hombori, situé au nord-ouest du Mali. Les deux Français étaient en voyage d’affaires pour mettre au point un projet de cimenterie.

Philippe Verdon fait partie des huit otages français retenus dans le monde, tous en Afrique.

Le 19 décembre 2012, Francis Collomp, âgé de 63 ans, a été enlevé par une trentaine d’hommes armés lors de l’attaque de la résidence de la société pour laquelle il travaillait dans le nord du Nigeria, non loin de la frontière avec le Niger.

Deux gardes du corps et un voisin ont été tués durant l’assaut. L’enlèvement a été revendiqué par le groupe islamiste Ansaru, apparemment lié à Boko Haram, et qui a justifié son acte par le rôle de la France dans la préparation de l’intervention militaire au Mali.

Au Mali, le dernier en date est Gilberto Rodriguez Leal, 61 ans, qui a été kidnappé non loin de la frontière avec le Sénégal et la Mauritanie le 20 novembre 2012.

Cet enlèvement a par la suite été revendiqué par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un groupe islamiste actuellement combattu par les troupes franco-maliennes. Après une proposition de négociation de la part du Mujao, le premier ministre Jean-Marc Ayrault avait refusé « toute logique de chantage ».

Le 21 septembre 2010, au Niger, c’est également Aqmi qui revendique l’enlèvement quelques jours plus tôt de cinq Français, ainsi que d’un Togolais et d’un Malgache, tous collaborateurs du groupe nucléaire public Areva.

Le 24 février suivant, le Malgache, le Togolais, ainsi que la Française malade Françoise Larribe sont relâchés par leurs ravisseurs. Les quatre autres Français restent à ce jour détenus par Aqmi, il s’agit de Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret.

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