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Le moral des Français tire la compétitivité du pays vers le bas

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Alors que le FMI table sur l’entrée en récession de la France cette année, elle continue de pâtir d’un déficit de confiance de ses partenaires économiques.

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Le Fonds monétaire international vient de rendre public ses perspectives économiques. Concernant la France, les nouvelles ne sont pas très bonnes. Elle est en effet censée entrer en récession cette année. Son produit intérieur brut devrait perdre 0,2%. En revanche, le recul de la France est moins fort que d’autres pays de la zone euro où la moyenne se situe entre une régression du PIB de 0,6% en 2013 et une augmentation de 0,9% l’année prochaine. En France, le PIB pourrait d’ailleurs progresser de 0,8% en 2014.

Les prévisions françaises sont moins favorables que celles concernant l’Allemagne, avec un produit intérieur brut en hausse de 0,3% en 2013 outre-Rhin, et probablement de 1,3% pour l’année suivante.

L’exception française

Mais une fois les chiffres posés, peu encourageants, on est bien obligé de constater la singularité de la situation française, une sorte de particularisme, qui continue de surprendre les spécialistes internationaux. En effet, il est logique de se demander pourquoi notre économie affiche un taux de croissance nul, alors qu’elle est moins affectée par la décélération des échanges internationaux que l’Allemagne par exemple. En France, les banques se maintiennent, les taux d’intérêts sont quasiment au plancher et il n’y a pas de manque de crédit comme en Espagne. Alors, que se passe t-il ? Une piste peut être avancée : la capacité de la France à faire face à la concurrence semble avoir été perdue en route.

La faute à la compétitivité

S’il y a des explications rationnelles, liées au fonctionnement économique – comme par exemple, le renforcement budgétaire important en 2013 qui a représenté 1,8% du PIB -, il est important de reconnaître que la France a, petit à petit, lâché une part de sa compétitivité, et aussi, de sa demande extérieure. Plus grave, l’investissement des sociétés et des ménages devraient être supérieurs à ce qu’ils sont aujourd’hui.

Le problème est que le moral de la France est en berne. Par conséquent, la confiance dans le futur est également proche de zéro. Si la confiance revenait, l’économie pourrait repartir au lieu de stagner. Objectivement, il y a peu d’éléments concrets susceptibles d’empêcher le retour de la croissance. En revanche, le facteur psychologique compte beaucoup et, après cinq années de crise, le pessimisme domine. Inverser la tendance ne paraît pas très simple : le moral bas des Français serait partie intégrante de leur caractère…

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