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Tout comme le corps humain, le cerveau produit des déchets qu’il doit éliminer. Le cerveau étant un organe à part du corps, ces déchets n’entrent pas dans le processus d’évacuation du système lymphatique. Cette question est donc longtemps restée un mystère pour les scientifiques.
Découverte d’un système « glymphatique »
En août dernier, une équipe de chercheurs de l’Université de Rochester, aux Etats-Unis, mettaient alors en lumière la découverte d’un système « glymphatique », un processus à part qui permettrait de laver le cerveau.
Ce circuit, invisible au microscope lors de prélèvements de tissu cérébral, a été détecté grâce à une technique d’imagerie sophistiquée, la microscopie biphotonique, sur un cerveau de souris.
Mais ce qui a intéressé les chercheurs, au cours de cette étude, n’est pas tant le système d’élimination des déchets du cerveau que diverses découvertes qui pourraient être faites à partir de cette découverte.
Un ralentissement du système glymphatique à l’origine de la maladie d’Alazheimer ?
C’est ainsi qu’un scientifique de cette équipe, Maiken Nedergaard, a publié un article dans le magazine Science, dans lequel il explique que cette découverte initiale pourrait être à l’origine de nouvelles recherches sur des maladies neuro-dégénératives telles que la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson.
En effet, selon ce scientifique, un ralentissement du système glymphatique, provoqué par l’âge, pourrait être à l’origine de ce type de maladies.
La maladie d’Alzheimer, comme la maladie de Parkinson, sont le résultat de l’accumulation anormale de protéines, dans les neurones, ou à la surface de celles-ci. Des bêta-amyloïdes et des protéines Tau dans le cas de la maladie d’Alzheimer, de l’alpha-synucléine pour la maladie de Parkinson.
Pour Maiken Nedergaard, et bien que cette piste reste à creuser, l’amélioration de ce système d’élimination des déchets pourrait bien être la clé pour guérir ces maladies.