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Les Braqueuses arrêtées en finale

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« Il n’y a pas pire défaite, à la maison, contre l’Espagne d’un point, c’est horrible ! » Le constat dressé par la capitaine et héroïne des derniers Jeux Olympiques de Londres, Céline Dumerc, est terrible. Tout est dit. Après avoir surpris son monde il y a un an en se hissant en finale des JO pour une défaite logique face aux Américaines, les « Braqueuses » se sont à nouveau inclinées en finale internationale. Disputé à domicile, cet Eurobasket était destiné aux filles de Pierre Vincent. Mais pour un point, ce sont les Espagnoles qui l’emportent au final, tout comme leurs compères hommes qui avaient également vaincu la bande à Tony Parker en finale de l’Euro 2011.

Deuxième médaille d’or pour l’Espagne après 1993, déjà face aux Françaises

Pour un petit point, les féminines se contentent donc une nouvelle fois de la médaille d’argent, tandis que vingt ans après, les Ibériques sont parées d’or. En 1993 déjà, c’étaient les Françaises qui avaient laissé filer le titre. Un bis repetita qui fait mal. Céline Dumerc en témoigne : « C’est le basket, d’un point tu perds, d’un point tu gagnes. On en a gagné plein de matchs comme ça. Ce soir, on s’est fait braquer. » Une finale qui marque également un terme à la carrière de joueuse professionnelle d’Edwige Lawson-Wade, l’arrière de l’équipe de France, qui part sur un goût amer : « C’est une énorme déception, parce qu’on y croyait, on a fait un bon Euro. On savait que les Espagnoles étaient fortes, mais ça va être un match qu’on va vraiment avoir du mal à oublier. C’était une très belle finale mais elle aurait été encore plus belle si la France avait gagné

Une réaction trop tardive

Bousculées à l’intérieur, prises à la gorge par le pressing adverse (18 ballons perdus), les Bleues ont pris d’entrée en retard conséquent (-9 points à la fin du premier quart temps), avant de recoller à la mi-temps (35-36). La suite : un chassé-croisé au tableau de marque, jusqu’à un début de quatrième quart temps où les Françaises vont prendre quatre fautes en trente secondes qui vont les pénaliser pour les derniers instants. « L’arbitre fait partie du jeu, il est là, il faut s’adapter, il faut faire avec mais parfois c’est difficile », concède le sélectionneur, Pierre Vincent, qui se montre toutefois bon joueur dans la défaite : « Ça nous limite parce qu’il y a une ou deux fautes qui sont commises en dehors du jeu qui donnent des lancers. Ces points-là nous coûtent très cher. Les Espagnoles ont fait un grand match, elles n’ont pas volé leur victoire, il n’y a pas de discussion là-dessus. »

Si les Françaises ont eu l’occasion d’arracher la prolongation dans les dernières secondes par un tir pris derrière la ligne des trois points de la part de Lawson-Wade, le ballon rebondira sur l’arceau avant de retomber dans les mains de Gruda qui, sous le panier, inscrit un lay-up au buzzer, laissant les filles à une unité des Espagnoles. La déception est grande, mais l’équipe de France, à domicile, s’est trouvée un public après un tournoi de belle facture. Comme le résume Isabelle Yacoubou, une intérieure des Bleues, le principal est bien là : « Au-delà du sport, c’est quand même une très belle victoire pour le basket féminin. »

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