Site icon La Revue Internationale

Les entrepreneurs poussés à bout par l’absurdité de la politique entrepreneuriale française

La grogne des entrepreneurs français n’en finit plus de monter. Une politique fiscale agressive face à des réformes d’aide trop timides, un chômage en hausse et des cotisations sociales qui augmentent, un soutien annoncé à la création d’entreprises effacé par la destruction du statut d’auto-entrepreneur, la politique du gouvernement en matière d’entreprise multiplie les contradictions. Soutenir ou assassiner toute compétitivité dans le pays, la volonté du gouvernement reste aussi floue que ses mesures.

« Chaque année, 50 000 emplois sont détruits dans des entreprises qui ne trouvent pas de repreneurs alors qu’elles sont en bonne santé, on ne pas se permettre de gaspiller un tel potentiel », difficile de contredire les propos du ministre l’Economie sociale et solidaire, Benoit Hamon. Ses décisions par contre…

Une politique entrepreneuriale qui interloque

Étendre au PME une loi destinée au ETI et TPE qui les oblige à proposer à leurs employés de reprendre l’entreprise au minimum deux mois avant sa cession, la dernière trouvaille du gouvernement récolte une nouvelle fois les foudres du patronat français. Une fois n’est pas coutume, le gouvernement, avec ses mesures inadaptées, voire absurdes parfois, est qualifié d’ignorant, ignorant de la réalité du monde de l’entreprise d’aujourd’hui.

Des mesures comme celles-ci, faites à la va-vite et loin d’aller au fond des choses, le gouvernement n’en manque pas. Une timidité qui surprend quand on constate l’étonnante agressivité de sa politique fiscale et les contradictions ne s’arrêtent malheureusement pas là…

Entendre nos ministres assurer qu’ils souhaitent encourager la création d’entreprise, berceau de la compétitivité du pays, pour finalement s’attaquer au statut d’auto-entrepreneur. Écouter le président élever au rang de priorité nationale l’inversion de la courbe du chômage sachant qu’il vient (encore) d’augmenter les cotisations sociales des entreprises. Les beaux discours du gouvernement en matières d’entreprenariat ne passent plus chez les dirigeants français.

Pétitions, propositions de lois, manifestations… Des entrepreneurs à bout

Face à tant d’incompréhension, les dirigeants d’entreprises, des PME aux ETI en passant par les grandes entreprises, font tout ce qu’ils peuvent pour faire entendre raison au gouvernement, à plus ou moins grande échelle.

Les petits entrepreneurs de leurs côtés, aux moyens d’actions souvent plus restreints, se sont lancés dans l’écriture d’une pétition pour que l’entreprise « soit la priorité des priorités, non pas en paroles mais en actes ». Un objectif noble qui peine cependant à rassembler. Moins de 300 personnes ont signé pour le moment.

Quitter la version mobile