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Mali: le grand favori «IBK» en tête du scrutin

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Il était l’un des grands favoris du scrutin et pourrait bien désormais créer la surprise au Mali. Le candidat Ibrahim Boubacar Keita serait arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle qui s’est déroulée dimanche 28 juillet.

IBK élu dès le premier tour ?

Si aucun chiffre officiel n’a encore été avancé, cette estimation provient d’une enquête menée par des journalistes maliens dans les bureaux de vote du pays, à l’issue du scrutin. Selon cette enquête, le candidat surnommé « IBK » pourrait même avoir été élu dès le premier tour de l’élection.

Une information qui n’a pas échappé aux partisans du candidat qui, dès que cette dernière a été diffusée dans la soirée, se sont rués vers le quartier général du candidat et vers son domicile pour témoigner de leur joie.

A 68 ans, Ibrahim Boubacar Keita est bien connu de la vie politique malienne puisqu’il a déjà été président de l’Assemblée nationale et Premier ministre.

Ce routier de la politique a fait campagne au sein du Rassemblement pour le Mali (RPM), menant une campagne pour la réconciliation nationale de tous les Maliens.

Réconciliation nationale comme priorité

Au cœur des préoccupations internationales, la réconciliation entre les populations du sud et du nord du Mali a également été un enjeu de taille pour les candidats à la présidentielle malienne.

Lors de son premier discours de campagne, tenu le 7 juillet dernier dans le stade de Bamako, devant plus de 300 000 personnes, IBK avait également avancé ses propositions pour un Mali uni et souverain. Une fois élu, si les résultats se confirmaient, Ibrahim Boubacar Keita convoquera des Assises nationales du Nord, et ce avant la fin de l’année.

« Cette plateforme réunira les composantes communautaires du Nord-Mali : les forces politiques, les chefs traditionnels, les représentants de l’administration locale et centrale, des experts et des représentants de la société civile », avait-il déclaré devant ses partisans.

Un deuxième tour le 11 août

Cette réconciliation, les Maliens l’attendent avec impatience et le déroulement de ce scrutin est encore une preuve, s’il en faut, de la nécessité pour la classe politique malienne, de déployer les moyens nécessaires à l’unification du pays.

Si au sud, à Bamako et ailleurs, les électeurs se sont déplacés en masse pour participer à l’élection de leur président, le climat a été tout autre au nord ou bien que le scrutin ait finalement pu se dérouler dans plusieurs villes de la région, de nombreux Maliens n’ont pas pu participer au vote, par la faute d’une administration revenue tardivement dans la région.

Dans les villes de Kidal, Gao et Tombouctou, qui ont été au cœur de la guerre malienne de ces derniers mois, les casques bleus de l’ONU ont surveillé le vote et prévenu les éventuels incidents, menés par des terroristes kamikazes ou encore par des rebelles touaregs indépendantistes. Finalement, le scrutin s’est déroulé dans un calme certain.

Les Maliens attendent désormais les résultats officiels de ce scrutin et attendent avec espoir la nomination d’un président qui devra rétablir l’ordre constitutionnel interrompu le 22 mars 2012, lors du coup d’Etat qui a laissé le champ libre aux islamistes du nord du Mali. Et si Ibrahim Boubacar Keita n’est finalement pas élu dès le premier tour, un second tour sera organisé le 11 août prochain.

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