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Manuel Valls comparé à Tony Blair par un éditorialiste américain

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« Manuel Valls pourrait être le prochain leauder de la France ? » s’interroge l’éditorialiste américain, Jim Hoagland, dans une tribune du Washington Post, datée du 22 juillet. « Manuel Valls est homme politique le plus populaire de France. Valls croit qu’il a atteint ce sommet dans les sondages parce qu’il dit ce qu’il pense », écrit-il. Mais ce qui a le plus marqué le journaliste, c’est la visite du ministre de l’Intérieur à Washington, fin juin.

Visite de Manuel Valls à Washington

Lors de ce déplacement, Manuel Valls a souhaité parler de la Syrie et des quelques 600 Européens qui y combattent – dont « autour de 140 à 150 Français » – parmi lesquels un « nombre non négligeable dans des groupes proches d’al-Qaïda ». Selon le ministre de l’Intérieur, le parcours des frères Tsarnaev, dont l’un a été formellement accusé d’avoir perpétré l’attentat de Boston avec son frère décédé, « ressemble à celui d’individus ayant commis des attentats en France ou en Europe ». « Nous devons partager les mêmes analyses et trouver les mêmes moyens pour combattre ces processus de radicalisation », avait-il alors déclaré.

Ce discours a particulièrement plu à Jim Hoagland qui précise dans son article qu’en tant que fils d’immigré Manuel Valls ne peut être taxé de xénophobe de droite ou d’islamophobe. Et d’ajouter que pendant de nombreuses années, il a critiqué la politique anti-immigration de Nicolas Sarkozy lorsqu’il était à l’Intérieur ou pendant son quinquennat.

Rencontre entre Manuel Valls et Jim Hoagland

Le ministre de l’Intérieur a, par ailleurs, assuré à l’éditorialiste que « nous avons besoin d’un Islam français, qui accepte la séparation entre l’Etat et la religion, l’égalité homme-femme, la démocratie comme forme de gouvernement ». Jim Hoagland avoue alors être « intrigué » par l’approche de Valls sur l’Islam : « Il est prêt à se brûler les doigts quand il dit que la France a besoin d’un Islam plus tolérant, mais il ne se retire pas immédiatement quand le débat prend feu. »

Puis l’éditorialiste ose une surprenante comparaison : « Je pensais que j’écoutais Manuel Valls, en fait c’était Tony Blair », « la même détermination, la même énergie et la même recherche de consensus avec le centre qui l’ont fait devenir Premier ministre du Royaume-Uni en 1997 », écrit-il. « Quand Hollande cherchera un Premier ministre dans plus ou moins un an, Valls devrait être tout en haut de sa liste. » Un avis partagé par les Français : un sondage de l’Ifop pour le JDD révèle que l’idée de Manuel Valls à Matignon fait tout doucement son chemin: 47% des sondés – contre 45% en juin – le perçoivent comme un bon Premier ministre potentiel. 

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