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PSG: qui pour remplacer Leonardo?

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Une image ternie

Le Paris SG restera à jamais ce club si spécial. L’instabilité est un mot récurrent pour le définir. Il y a encore quelques semaines, les Parisiens fêtaient le titre de champion de France et pouvaient se féliciter d’une saison réussie. Et puis les bousculades au Trocadéro ont commencé à ébranler l’image de l’écusson de la capitale. Le départ d’Ancelotti a ensuite écorné un peu plus l’aura de la formation francilienne. Le feuilleton plein de soubresauts pour trouver son remplaçant a ensuite fait sourire l’Europe du football. Et ce mercredi, une page de plus dans les cahiers noirs du club de Saint-Germain-en-Laye avec la démission de son directeur sportif, Leonardo, dont les relations avec la direction qatarie s’est effritée au fil du temps, tout comme avec les médias, dont il leur reproche un manque de gratitude. En quelques semaines, ce sont plusieurs mois de construction du projet qui sont mis à mal. Et toute une réputation ternie.

Les raisons d’un départ annoncé

Désormais, QSI (Qatar Sports Investisments), le propriétaire du club quart de finaliste de la dernière Ligue des Champions, doit s’atteler à nommer un dirigeant pour prendre la place du Brésilien de 43 ans, qui n’a jamais caché son envie de retrouver l’Italie, où habitent sa femme et son enfant. Il avait d’ailleurs demandé à partir il y a quelques mois, une requête refusée par le président Nasser al-Khelaïfi, dont on rapporte des relations tendues. Sous CDI, Leonardo n’était toutefois pas programmé pour rester de longues années au sein du club, lui qui aime se qualifier d’indépendant, mais ce départ acté sous quelques semaines a refroidi une direction une nouvelle fois prise de court. Suspendu de toutes fonctions officielles jusqu’au 30 juin 2014 pour avoir bousculé un arbitre dans les couloirs du Parc des Princes, c’est un nouveau pied-de-nez qu’effectue Leonardo à des instances françaises qui l’ont poussé à bout.

Quels candidats à sa succession ?

S’il va tout de même achever ce mercato estival avant de se retirer de France, le président voit un nouveau dossier s’ajouter sur la pile qui orne son bureau. Diverses options s’offrent à lui, mais aucune certitude ne s’est encore affichée. Il faut dire que ce n’est pas simple de remplacer un dirigeant comme Leonardo, homme de réseaux et tête de gondole du projet « galactique » du PSG. Il disposait d’une véritable carrure internationale, dont les solutions internes ne semblent pas bénéficier. Le bras droit du Brésilien, le directeur sportif adjoint Olivier Létang, s’occupait surtout des dossiers hexagonaux et ne représente pas la figure marquante que veut instaurer la direction qatarienne. Le directeur général délégué, Jean-Claude Blanc, n’a quant à lui pas les fonctions pour prendre l’intérim.

Quel était son rôle ?

Des fonctions bien spécifiques, qui amènent le directeur sportif à dominer la cellule de recrutement, mais aussi à intervenir au quotidien dans le vestiaire pour gérer des problèmes d’egos ou d’entourages. Le poste requiert une autorité certaine pour pénétrer dans la vie privée des joueurs, qu’incarnait l’expérimenté Leonardo. Dès lors, pourquoi ne pas offrir au nouvel entraîneur Laurent Blanc une position élargie de manager général ? Son agent, Pierre Bernès coupe court à la rumeur dans L’Equipe du jour, indiquant de son protégé que « cela n’entre pas dans ses fonctions, elles sont spécifiques et on ne peut pas faire les deux dans un grand club comme le PSG. […] C’est une compétence qui s’en va dans le club. Et c’est aussi une compétence qui s’en va pour Laurent. » Pour le nouvel entraîneur parisien, c’est effectivement une sorte de carapace qui file, délaissant le technicien en première ligne face aux médias et donc aux critiques.

Une solution externe ?

La réponse pourrait dès lors venir de l’extérieur. Ce qui est sûr, c’est que les dirigeants qataris veulent une personnalité forte. David Beckham, dont le passage au sein du club a été apprécié par tous, pourrait être l’individu recherché, mais le problème est qu’il ne parle pas un mot de français. Pour la communication interne et avec la presse, cela pourrait être rédhibitoire. Une ancienne gloire du club pourrait être sondée, à l’instar d’un Raï, influent au Brésil et jamais loin du Parc des Princes.

Mais la véritable ombre qui plane au-dessus de l’institution parisienne est celle d’Arsène Wenger. L’Alsacien, sous contrat avec le club anglais d’Arsenal jusqu’en 2014, est le choix numéro un des Qataris. On pourrait alors décider au sein du club d’un intérim discret durant l’année, avant de donner les pleins pouvoirs sportifs au manager français. Le seul problème étant que seul QSI semble y croire… Et un nouvel affront propulserait les Parisiens plus profondément dans le doute.

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