• À propos
  • L’équipe
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
  • Facebook
  • Twitter
  • RSS
La Revue Internationale
  • UNION EUROPÉENNE
  • RUSSIE
  • AMÉRIQUES
  • ASIE
  • AFRIQUE
  • MOYEN-ORIENT
  • LE MONDE DE DEMAIN
Actualités

Qui sont les trois hommes du coup d’État égyptien?

04.07.2013 par La Rédaction
Qui sont les trois hommes du coup d’État égyptien?

Ils s’appellent Abdel Fattah al-Siisi, Mohammed El Baradei et Adly Mansour. Le premier, ministre de la Défense, dirige le Conseil suprême des forces armées (CSFA), le deuxième, prix Nobel de la Paix, est désormais la voix de l’opposition. Quant au troisième, inconnu du grand public jusqu’ici, il se retrouve propulsé à la présidence. Ces trois personnalités devront désormais aider l’Egypte à se relever. L’histoire se répète, sauront-ils cette fois sortir de la révolution ?

[image:1,l]

Ils sont sous les lumières des projecteurs des médias internationaux depuis quelques heures. Le coup d’Etat mené par l’armée égyptienne et qui vient de destituer le président islamiste Mohamed Morsi, vient de confier l’Egypte entre les mains d’hommes qui, jusqu’ici, étaient resté dans l’ombre du pouvoir ou dans le silence forcé de l’opposition.

L’histoire se répète

Ils sont désormais plusieurs à tenir entre leurs mains la délicate nouvelle transition en Egypte. Délicate car l’histoire semble se répéter en Egypte. Une période de transition menée par l’armée, les Egyptiens l’ont déjà vécue, il y a à peine un an et demi. Comme chacun sait, cette transition avait abouti au douloureux transfert du pouvoir de l’armée vers un gouvernement civil, les Egyptiens avaient alors estimé que les Frères musulmans seraient les plus à mêmes de régner en démocratie.

Pendant cette première et dernière année de mandat, l’armée s’était alors rangée du côté des Frères musulmans, satisfaite de voir ses prérogatives protégées. Une seule tête n’avait pas survécu, celle du chef du Conseil suprême des forces armées, le maréchal Hussein Tantaoui, détesté alors par la foule des révolutionnaires.

Abdel Fattah al-Sissi, ministre de Morsi

Un an plus tard, son successeur, le général al-Sissi, est acclamé en héros place Tahrir et ailleurs, et sommé d’intervenir pour libérer le pays de la main des Frères musulmans.

A 58 ans, Abdel Fattah al-Sissi a longtemps été soupçonné d’être sous la coupe du régime des Frères musulmans. Pourtant, son alliance de circonstance avec le président Mohamed Morsi qui l’a nommé à la tête du ministère de la Défense n’aura pas duré longtemps.

Soucieux de redorer l’image de l’armée, largement altérée durant la période de transition qui a précédé l’élection de Mohamed Morsi, le général al-Sissi s’est peu à peu éloigné du régime des Frères musulmans.

Le point d’orgue de cet éloignement est intervenu quelques jours avant l’historique manifestation du 30 juin, lorsqu’il a jugé être du devoir de l’armée « d’intervenir pour empêcher l’Egypte de plonger dans un tunnel sombre de conflits » pour prévenir « l’effondrement des institutions de l’Etat ».

Quelques jours plus tard, face à la marée humaine qui avait envahi les rues du Caire pour exiger la démission du président Morsi, le Conseil suprême des forces armées lançait un ultimatum au président Morsi. 48 heures plus tard, Mohamed Morsi, déterminé à s’accrocher à sa légitimité, était défait par l’armée.

El-Baradei, l’homme de la situation

Mohammed El-Baradei fait également son grand retour sur la scène publique. Prix Nobel de la Paix, ancien chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique, cet homme est resté dans l’ombre de l’opposition pendant un an, après avoir finalement refusé de se présenter à la dernière élection présidentielle égyptienne de juin 2012.

Choisi par l’opposition pour être la voix du « Front du 30 juin » pour la représenter, cet homme de 71 ans a l’énorme avantage de n’avoir jamais choisi de camp. Menant des combats contre l’ancien dictateur Hosni Moubarak, investi depuis les premiers jours de l’opposition à Mohamed Morsi, il apparaît comme un homme de consensus.

Aujourd’hui, le Front du 30 juin lui a confié la responsabilité « d’assurer l’exécution des revendications du peuple égyptien et de préparer un scénario visant à réaliser la feuille de route de l’opposition pour une transition politique ».

Ce coup d’Etat, Mohamed El-Baradei le désirait, et c’est d’ailleurs à la suite d’un accord avec l’armée que les récents événements sont survenus.

Un inconnu à la présidence

Finalement, cette transition qui s’annonce déjà douloureuse repose également entre les mains d’Adly Mansour. Peu connu, tant de la communauté internationale que des manifestants qui n’ont jamais vu en lui un successeur au président Morsi, son statut de président  du Conseil constitutionnel l’a immédiatement propulsé au rang de chef d’Etat.

Âgé de 67 ans et père de trois enfants, Adly Mansour est un diplômé de l’Ecole nationale d’administration (ENA) et a poursuivi une carrière judiciaire sous le règne d’Hosni Moubarak. Durant cette carrière, de nombreux tribunaux l’ont accueilli, cours religieuses mais également civiles et criminelles.

Alors que son nom ne résonnait dans la tête d’aucun membre de l’opposition pour succéder au président déchu, sa neutralité a sans doute été son atout pour être choisi par l’armée pour participer à la destinée de l’Egypte. Son travail sera désormais délicat, il devra tenter, pendant les mois qui lui seront donnés à son poste, de redresser l’économie égyptienne et d’apaiser les consciences afin d’organiser un nouveau scrutin présidentiel.

L’heure est à la pacification de la place Tahrir

Ces trois hommes président désormais à la transition égyptienne. Une transition qui, selon ce que l’histoire récente a appris aux Egyptiens, devra être courte et non armée.

Lors de son passage au pouvoir, l’armée avait eu de nombreuses difficultés à gérer les affaires courantes du pays. Trop occupée à s’assurer que ses privilèges économiques dans le pays soient protégés à la suite de l’élection présidentielle, le Conseil suprême des forces armées avaient fini par devenir l’unique cible des révolutionnaires.

L’armée sait désormais que sa place doit être celle de l’ombre. L’opposition a également appris, durant ces deux années qui viennent de s’écouler. Capable de s’unir contre un homme, contre un régime, elle s’entredéchire lorsqu’il s’agit d’établir un programme. Il faut dire que le paysage politique égyptien est composé d’une cinquantaine de partis politiques, les manifestants de la place Tahrir sont quant à eux aussi divers que ce paysage. De la gauche nassérienne à la droite libérale, la place Tahrir n’est unie que face au danger. Certes, Mohammed El-Baradei est sans conteste l’homme de la situation. S’il n’en fallait qu’un en Egypte, ce serait lui. Mais saura-t-il calmer les ardeurs révolutionnaires ? Les jours prochains le diront.

La Rédaction


Adly Mansour Coup d'Etat Égypte Mohammed El Baradei Révolution
Tribune à la une
Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile

Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile
Hamid Enayat est un analyste, militant des droits de l’homme et opposant politique iranien basé en France. ...

Idées
lri-ipad

Newsletter

Pour vous abonner à la newsletter La Revue Internationale, remplissez le formulaire ci-dessous.

Salman Rushdie : l’Iran nie et crie au complot

Salman Rushdie : l’Iran nie et crie au complot

16.08.2022
En Continu
Humayoon Azizi, l’ambassadeur qui résiste aux talibans

Humayoon Azizi, l’ambassadeur qui résiste aux talibans

15.08.2022
Actualités
La situation se dégrade à Zaporijjia

La situation se dégrade à Zaporijjia

13.08.2022
En Continu
Kiev pourrait avoir frappé la Crimée

Kiev pourrait avoir frappé la Crimée

11.08.2022
En Continu
Sur le même sujet
Humayoon Azizi, l’ambassadeur qui résiste aux talibans

Humayoon Azizi, l’ambassadeur qui résiste aux talibans

15.08.2022
Actualités

Depuis la chute du régime, l’ambassadeur d’Afghanistan à Paris, Humayoon Azizi, refuse de reconnaître les talibans, et continue d’exercer sa représentation diplomatique au nom de la République islamique d’Iran.  Réduction

Trois Rafale envoyés en zone Asie-Pacifique

Trois Rafale envoyés en zone Asie-Pacifique

10.08.2022
Actualités

Baptisée Pégase 22, cette mission aérienne conduite par l’armée de l’Air et de l’Espace impliquera une flotte de sept appareils : trois Rafale, deux Airbus A330 MRTT ravitailleurs et deux Airbus

L’Assemblée approuve l’adhésion des pays nordiques à l’Otan

L’Assemblée approuve l’adhésion des pays nordiques à l’Otan

03.08.2022
Actualités

Mardi 2 août, le parlement français a ratifié les protocoles d’adhésion de la Suède et la Finlande à l’Otan. Les députés de la majorité, les républicains, les socialistes et les

<strong>La gauche triomphe en Colombie</strong>

La gauche triomphe en Colombie

21.06.2022
Actualités

Dimanche 19 juin, le candidat de gauche Gustavo Petro, un économiste de 62 ans et ancien guérilléro, s’est imposé au second tour de l’élection présidentielle colombienne. Il s’agit du premier président

Revue Internationale
  • Facebook
  • Twitter
  • RSS
  • Grand Angle
  • Idées
  • En Continu
  • Union Européenne
  • Russie
  • Amériques
  • Asie
  • Afrique
  • Moyen-Orient
  • À propos
  • L’équipe
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
© 2017 La Revue Internationale. Tous droits réservés.
Scroll to top
Skip to content