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Rising from Ashes: le Rwanda renait de ses cendres

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« Tu peux laisser derrière toi ce qui te poursuit, mais pas ce qui se passe en toi » – proverbe rwandais
 
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Ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco, le célèbre acteur américain Forest Whitaker est le producteur exécutif du film « Rising from Ashes » – Renaître de ses cendres – et le narrateur du film. Le lauréat de l’Oscar du meilleur rôle  pour sa prestation dans « The Last King of Scotland’ a présenté, il y a quelques jours, avec le metteur-en scène T.C. Johnstone et le producteur Greg Kwedar cette magnifique oeuvre mêlant cyclisme et génocide au Rwanda. De sa voix si particulière, si aisément reconnaissable, il narre avec brio un vrai conte, celui de l`équipe de cyclisme rwandaise, entraînée par un des plus célèbres coureurs, Jonathan – Jacques – Boyer.

Une histoire incroyable

Durant 82 minutes, le spectateur est enthousiasmé par l’habilité du réalisateur, qui réussit à passer un véritable message d’espoir, hymne à la persévérence et à la résistance humaine, une oeuvre de salut public dans un pays qui tente de se reconstruire et d`oublier les massacres commis en 1994.
 
Le public était nombreux dans le grand amphithéâtre du siège parisien de l`Unesco, où a eu lieu l’avant- première. Un public passionné par le récit d’un réel exploit sportif et de la renaissance d’un Etat africain.
 
« L’histoire de Rising from Ashes est belle, » a souligné Jock Boyer. Le réalisateur Johnstone  a ajouté : « Et pour cause… l`idée du film est née en même temps que l`équipe rwandaise. En 2005, un ami Dan Cooper, m’a raconté qu’il avait vu des talents incroyables au Rwanda. Puis j’ai rencontré un type nommé Tom Ritchey qui était l’inventeur du Mountain Bike – un vélo tout terrain. Nous sommes allés tous les trois au Rwanda voir ces hommes et nous nous sommes demandé ce que donnerait un film sur l`équipe cycliste au Rwanda? Nous nous sommes ensuite dit que Jock Boyer serait un entraîneur incroyable. Et c’est comme cela que l’histoire a commencé ».

De nouvelles ambitions

Seulement Boyer, l’ex-coéquipier de Greg LeMond, Bernard Hinault ou Sean Kelly, n`était pas prêt à jouer un rôle si important dans la montée vers la réussite mondiale des jeunes sportifs, d’ex-enfants de la guerre qui en portent encore des séquelles. Il témoigne: « On m’a emmené en 2006 au Rwanda, quand nous avons décide de, véritablement, tester des coureurs. T.C. Johnstone a dit qu’on allait faire un film sur le sujet. Et moi, je n`étais pas du tout d’accord avec le projet. Il coûtait beaucoup d`argent et moi je préférais utiliser ces moyens pour l’équipe et les coureurs. Je n’étais pas du tout d’accord avec  ce film pendant deux premières années. »
 
Le tournage a durée plus de six ans, il était dur et difficile, premièrement à cause de la langue et de la distance culturelle, deuxièmement en raison de la curiosité débordante des Rwandais. » Aujourd’hui, l’ex champion est content et heureux d’avoir fait partie du projet. « Le film a changé beaucoup de choses. Il médiatise nos plans. Deux coureurs ont présenté avec nous « Rising for Ashes » aux États Unis. Ils se sont rendus compte de la réussite et de l’enchantement des spectateurs et des sportifs ».
 
Des membres de l’équipe gagnante Adrien, Nathan, Rafki Abraham et Nyandawi ont vécu des événements fabuleux et réalisé leurs rêves. Ils ont aussi appris l’anglais puis sont devenus des hommes d’affaires, malgré un départ plus que modeste dans la vie. Mais ils ne s`arrêtent pas là. Après les Jeux Olympiques à Londrès, leur nouvelle ambition concerne le Tour de France.
 
« Rising from Ashes » a obtenu une vingtaine de prix au Bohoms International Film Festival, au Attic Film Festival, à Dallas ou encore à Santa Barbara.
Djana Mujadzic

 

 

 

 

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