Jusqu’au 18 août, le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris et le Centquatre consacrent une rétrospective à l’icône du Pop Art, Keith Haring. Intitulée « The Political Line », l’exposition revient sur la démarche politique de l’artiste dans son art. JOL Press vous propose une petite visite guidée en compagnie d’Odile Burluraux, commissaire de l’exposition.
[image:1,l]
Il a été exposé avec Andy Warhol, Jean-Michel Basquiat mais aussi Roy Lichtenstein. Artiste visionnaire, l’Américain Keith Hatring a marqué toute une époque et a soulevé dans ses oeuvres des questions toujours d’actualité aujourd’hui. Plus de vingt ans après la mort de l’artiste américain Keith Haring, le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris et le Centquatre exposent son oeuvre.
Un art ouvert à tous
Né en 1958 en Pennsylvanie, Keith Haring débarque à New York en 1978. Il se fait vite repérer grâce à ses grafftis et voit son travail exposé dans les plus grandes galeries. En utilisant le matériel urbain, comme les réverbères et les voitures, mais aussi l’espace public, l’artiste veut ouvrir son art au plus large public. Artiste engagé, ses sculptures, dessins et peintures sont porteurs de messages militants pour plus de justice sociale et de liberté individuelle.
Des questions toujours d’actualité aujourd’hui
De nombreux thèmes comme le racisme, le nucléaire, l’environnement, la question de l’homosexualité, l’ère du mass media et l’épidémie du sida préoccupent l’artiste dans les années 80. « Ses œuvres nous concernent encore aujourd’hui », explique à JOL Press Odile Burluraux, commissaire de l’exposition. « Regarder ses œuvres réveille nos consciences, et pas seulement celles des Américains des années 1980 », poursuit-elle.
Un artiste visionnaire critiqué pour son art «commercial»
Cet artiste visionnaire, qui a influencé les artistes et la société, a souvent été critiqué pour son art qualifié de « commercial ». « Il a fait exploser toutes les barrières en faisant rentrer la question de l’argent de façon beaucoup plus visible dans le milieu de l’art » explique Odile Burluraux. A partir de 1985, l’artiste commercialise même ses propres produits dérivés dans sa boutique Pop Shop à Manhattan et lance la vente, aujourd’hui répandue, des produits dérivés dans les musées et expositions.