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Un 14-Juillet sous le signe des OpEx: où servent les militaires français?

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Sur tous les continents, des militaires français sont engagés dans des opérations extérieures. En collaboration avec les organisations internationales telles que l’ONU ou l’OTAN mais également avec les armées locales, ils sont actuellement 9 345 engagés hors de métropole. A ce chiffre doivent s’ajouter les militaires stationnés à l’étranger comme forces de présence, à savoir 4 400 personnes.

En Europe

La France est présente au Kosovo depuis le lancement de la force de l’ONU, en 1999. Actuellement, environ 300 hommes sont sur place, principalement au nord du pays, dans le camp de Novo-Selo.

Placée sous le commandement de l’OTAN, cette force participe notamment au maintien d’un environnement sécurisé pour la population et contribue à la montée en puissance de l’armée locale, la force de sécurité du Kosovo (KSF).

Depuis son déploiement en 1999, cette force a connu de multiples réorganisations, suivant l’évolution sécuritaire du pays.

Au Moyen-Orient

La France est au Liban depuis 1978. Au sein de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), la France est aujourd’hui le cinquième pays contributeur dans ce déploiement. 900 soldats sont actuellement présents sur place dont la plupart sont déployés au sein de la Force Commander Reserve (FCR), la force d’intervention principale.

Les militaires de la Finul travaillent en collaboration avec les autorités locales pour conduire des opérations dans les domaines de l’aide à la gouvernance, de la santé et de l’éducation.

En Asie Centrale

2 200 soldats sont aujourd’hui encore présents dans cette région, au Tadjikistan et dans l’océan indien, afin d’intervenir sur le territoire afghan.

Les missions de ces soldats sont aujourd’hui de sécuriser et d’appuyer l’armée afghane, de former les militaires sur le terrain afin de permettre la montée en puissance de cette force et la rendre apte à protéger la population afghane et d’assurer la sécurité de son territoire.

Dans des zones comme la Kapisa ou le district de Surobi, la France assure désormais le transfert de responsabilité vers l’armée afghane.

Sur place, les militaires français accompagnent également toute la logistique du désengagement des forces françaises.

Océan Indien

Face à la recrudescence des actes de piraterie dans l’Océan indien, l’Union européenne a décidé, en 2008, de mener une opération militaire qui contribuerait à prévenir et réprimer les actes de piraterie et de brigandage au large des côtes de la Somalie.

Cette décision a été prise le 10 novembre 2008, et les premiers militaires sont intervenus dès le 8 décembre.

Cette opération, appelée Atalante, prévoyait à l’origine le déploiement d’une force navale au larges des côtes somaliennes pour une durée de douze mois. Le 15 juin 2009, ce déploiement a été prolongé une première fois puis une seconde fois le 23 mars 2012. Finalement, la fin de cette opération est actuellement prévue à décembre 2014.

L’opération Atalante vise à contribuer à la protection des navires qui acheminent de l’aide alimentaire aux populations déplacées de Somalie ainsi qu’à la protection des navires vulnérables qui naviguent dans le golfe d’Aden et au large des côtes de Somalie.

Une dizaine de pays participent à l’opération Atalante et actuellement, 9 pays – Pays-Bas, Espagne, Allemagne, France, Grèce, Italie, Suède, Belgique et Luxembourg – apportent une contribution opérationnelle permanente.

Afrique Centrale

Le dispositif Epervier a été mis en place au Tchad en février 1986 avec l’objectif de contribuer au rétablissement de la paix et au maintien de l’intégrité territoriale du Tchad. Il agit désormais pour permettre la stabilité du Tchad et de la sous-région.

Les forces françaises stationnées au Tchad, qui sont aujourd’hui 950, sont chargées de garantir la protection des intérêts français et, tout particulièrement, la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad.

Ils apportent également un soutien logistique et un appui en renseignement aux forces armées et de sécurité tchadiennes.

Afrique de l’Ouest

L’opération Serval au Mali a été lancée le 11 janvier 2013 à la demande des autorités maliennes et avec l’accord de l’ONU. Cette opération militaire est menée conjointement avec les forces armées maliennes. A l’origine, les objectifs de cette mission sont de permettre au gouvernement malien de recouvrer son intégrité territoriale et sa souveraineté, de désorganiser les groupes terroristes, démanteler leurs sanctuaires et les déloger, de faciliter à court terme le déploiement sur le terrain de la MISMA et de la mission de l’Union Européenne (EUTM), d’assurer la sécurité de nos ressortissants.

Aujourd’hui, ce sont près de 4 000 militaires français qui sont déployés au Mali auprès des forces armées maliennes. À leurs côtés, près de 6 300 soldats des forces africaines (MISMA et tchadiens) complètent ce dispositif.

450 militaires arment aujourd’hui la force Licorne en Côte d’Ivoire. Depuis 2002, la France est engagée sur place pour assurer la sécurité des ressortissants français à la suite de la tentative de coup d’Etat.

Au fil du temps, les militaires français ont été chargés de contrôler le cessez le feu, puis de soutenir le déploiement d’une mission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à la fin de l’année 2002 puis une mission des Nations unies au début de l’année 2003.

Mais depuis 2007, l’objectif des militaires français stationnés en Côte d’ivoire est de veiller à la mise en œuvre de l’accord politique de Ouagadougou, qui vise à ramener la paix en Côte d’Ivoire et à réunifier le pays.

La force Licorne est également chargée d’accompagner la réforme de l’armée ivoirienne.

Forces de présence

Ils ne sont pas en opérations extérieures, on les appelle les forces prépositionnées. Aux Antilles, à Djibouti ou aux Emirats Arabes Unis, mais également au Gabon en Guyane ou au Sénégal.

Leur objectif est de défendre les intérêts économiques de la France et d’intervenir rapidement si le besoin se présentait.

C’est ainsi qu’en janvier dernier, lorsque la rébellion de la Séléka s’est dangereusement avancée vers la capitale centrafricaine, les forces stationnées au Gabon ont pu intervenir en quelques heures pour être déployées sur place et assurer la sécurité du rapatriement des ressortissants français en République Centrafricaine.

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