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Un baby-boom neuf mois après le passage de l’ouragan Sandy

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Plus d’électricité en ville, des vents violents qui viennent terrasser les toitures des habitations, une pluie diluvienne qui s’engouffre sur les routes… Dans de telles conditions il vaut mieux rester chez soi, au chaud. Alors pour passer le temps –ou sentant la fin proche-, certains petits coquins n’ont pas hésité à se faufiler sous la couette.

Résultat : neuf mois après le passage de l’ouragan Sandy, qui avait coûté la vie à deux-cents personnes et provoqué plusieurs dizaines de milliards de dollars de dégâts, on assiste à un pic de naissances dans la région des « Tri-States», qui comprend, au nord-est des Etats-Unis, les Etats de New York, du New Jersey et du Connecticut.

« Une sorte d’instinct primitif de préservation de l’espèce »

Ainsi, comme le rapporte l’agence de presse américaine Reuters, les sages-femmes vont être mises à rudes épreuves durant les prochaines semaines, cet été. Ainsi, près de 500 nouveau-nés devraient voir le jour durant ce mois de juillet dans le seul centre médical Monmouth de Long Branch, tandis que l’an passé, sur la même période, le chiffre des naissances était resté bloqué à 371. Et c’est le cas dans chaque clinique de la région.

Un afflux de bébés « Sandy », qu’un docteur local a expliqué de telle manière : « Beaucoup de gens étaient chez eux, beaucoup de gens n’avaient pas la télé et, à l’évidence, il y a eu beaucoup de reproduction. » Pour le Dr. Christine Tintorer, psychiatre à Monmouth, la raison n’est pas l’absence de télévision, mais plutôt « une sorte d’instinct primitif de préservation de l’espèce », provoqué par « le sentiment de l’urgence et du danger ».

Une corrélation vérifiée par le passé

Une suite heureuse à un tel événement, ce n’est pas la première fois que cela arrive. Effectivement, en 1990, des chercheurs se sont intéressés à l’impact des catastrophes naturelles sur le cycle de la vie. A l’époque, ils avaient étudié la corrélation entre le passage de l’ouragan Hugo, qui avait alors dévasté la Caroline du Sud, et le taux de natalité quelques mois plus tard. Les naissances avaient là aussi explosé.

Un autre exemple, avec une petite commune de l’est des Pays-Bas, Maasdriel, qui avait enregistré, en 2008, une hausse de 44% des naissances, neuf mois après une coupure de courant qui avait plongé les habitants dans le noir durant deux jours. Le pic était également vérifiable sur une même période donnée après les attentats du 11 septembre 2001.

Mais une autre donnée est également intéressante à souligner dans les recherches menées par le passé : outre les naissances, sont aussi en augmentation, après de telles catastrophes, le nombre de mariages et de divorces. Il apparaît ainsi que de tels moments vécus incitent les gens à se remettre en question et à prendre des décisions significatives dans leurs relations amoureuses.

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