Armand Ikanovic a seulement 19 ans et vient de s’inscrire parmi les premiers cinq étudiants du Conservatoire de musique de Copenhague. Né en Helsinborg en Suède, dans une famille de musiciens bosniens, qui ont du quitter Bijeljina, une pittoresque ville du nord-est du pays, en 1992, et partir sans rien.
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Camil, le père du talentueux pianiste à qui le journal suèdois Helsingborgdagblodet a consacré une page entière, a, peu après son installation dans le pays d’adoption, fondé avec des compatriotes Amanda et Ado Dragic, Nasko Omeragic, Mehmedalija Migic et Emir Mahmutspahic un orchestre classique, nommé Sarajevo. Ils ont déjà élevé la nouvelle génération d’excellents musiciens d’origine slave et devenus un exemple d’intégration réussie.
Le jeune Armand suit leur trace : après une demande d’incription par Internet, il a envoyé des vidéos de ses nombreux concerts présentés dans toute Europe du Nord et passé le concours avec succès, en jouant des oeuvres de Liszt, Beethoven et Bach.
« Mon chemin est tracé »
« J’ai choisi la capitale danoise dont le système scolaire et universitaire est le meilleur, dans la région. Mon chemin est tracé : de Copenhague j’irai à Londres et à New York. J’ai réalisé un certain succès dans mon pays d’accueil, grâce au soutien de ma famille et l’aide, tant précieuse, de ma professeure Mickaela Kanarva. Je lui dois beaucoup, d’avoir su et voulu me guider et me montrer comment évoluer, dans un monde inconnu et souvent peu inclin, envers des étrangers. »
Pour le moment, le musicien veut encore réaliser un autre rêve : rencontrer son idole Robert Wells, un pianiste de musique classique très connu en Suède, souvent invité aux shows et programmes télévisés.
Avant de partir au Danemark, Armand Ikanovic présentera son concert d’adieu à la salle Dunkers, invité par le maire qu’il connaît depuis sa naissance. Il jouera en septembre avec ses amis, les très talentueux musiciens John Zihang et Martin Chan.