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«Un ministre, ça ferme sa gueule. Si ça veut l’ouvrir, ça démissionne»

Delphine BathoDelphine Batho

Bonjour M’ssieurs-Dames,

«Un ministre, ça ferme sa gueule. Si ça veut l’ouvrir, ça démissionne», disait Jean-Pierre Chevènement.

Delphine Batho contre les restrictions budgétaires

Quelques heures seulement après ses critiques sur RTL ,où elle dénonçait les restrictions budgétaires auxquelles son ministère allait devoir faire face, le Président François Hollande a limogé sa ministre de l’Ecologie.

Avant elle, d’autres ministres ont été priés de se diriger vers la sortie. En cause : des prises de position souvent peu appréciées par l’exécutif.

Léon Schwartzenberg et le sida

 
Il détient le record de brièveté du gouvernement Rocard. Léon Schwartzenberg n’est resté ministre de la Santé que neuf jours, courant 1988.

Neuf petits jours au cours desquels le cancérologue a déclenché une polémique, se prononçant pour « le dépistage systématique du sida et l’utilisation de la méthadone dans le traitement de la toxicomanie ».  Trop radical pour l’exécutif de l’époque.

Jean-Jacques Servan-Schreiber contre les essais nucléaires

Jean-Jacques Servan-Schreiber a aussi été un ministre éphémère, (du 28 mai au 9 juin 1974 ) dans le gouvernement de Jacques Chirac. L’homme est contraint à la démission, quelques jours après sa nomination, pour avoir pris position publiquement contre les essais nucléaires français dans le Pacifique.

« Je ne pouvais rien dire d’autre », s’explique l’ex-ministre, cité par L’Express. « Ma position était parfaitement connue des journalistes et de l’opinion, je n’allais pas la changer! » Le président de l’époque, Valery Giscard d’Estaing, lui aurait alors répliqué : « Mais si, Jean-Jacques. Il fallait simplement vous taire ou dire que vous étiez désormais lié par la solidarité gouvernementale Et le président de conclure : « De tous les départs que j’ai connus, c’est l’un des plus dignes et des moins amers. »

Alain Bombard contre la chasse à cour

Le biologiste était un « scientifique engagé ». Trop engagé pour rester au gouvernement. Alain Bombard a fait un passage éclair d’un mois dans le premier gouvernement de Pierre Mauroy, en 1981. Le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Environnement fut débarquer après s’être prononcé pour l’abolition de la chasse à courre.

« Malencontreuse initiative ». « François Mitterrand, dont le frère Philippe était maître d’un équipage au lièvre, s’opposa à cette interdiction symbolique ».

Alain Madelin contre certains avantages acquis sur les retraites

 

Pas touche aux régimes spéciaux. Alain Madelin n’est pas resté bien longtemps à Bercy en 1995, la faute à ses positions trop libérales sur la réforme des retraites. explique Libération

Le ministre de l’Économie et des Finances doit faire son « départ forcé  » du gouvernement, après avoir suggéré de remettre en cause « certains avantages acquis« . La suggestion avait provoqué « un tollé dans les milieux syndicaux et à gauche « .

Question : vaut-il mieux l’ouvrir ou être appréciés par l’exécutif ?

Blog : http://soufflezsurlesbraises.com

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