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Allemagne: Manifestations contre la surveillance façon «Big Brother»

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A la suite des révélations d’Edward Snowden, la pression monte pour que le gouvernement allemand explique au public ce qu’il sait de la surveillance exercée par les services secrets américains et britanniques. Le Ministre de l’Intérieur Hans-Peter Friedrich a déclaré à ce propos que la sécurité passait avant les autres droits fondamentaux et s’est attiré le courroux général.

La NSA, une bande de cambrioleurs

L’écrivain Juli Zeh, qui a publié avec d’autres personnalités une lettre ouverte dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung puis en ligne sur Change.org, a décrit le service secret américain de la NSA comme une bande de cambrioleurs dans un commentaire sur la chaîne de télévision publique ZDF.

« Quand je pense à l’affaire de la NSA, je vois une maison qui vient d’être vidée par une bande de cambrioleurs. Les habitants sont à côté et ils regardent. La gestionnaire de l’immeuble est aussi à côté, à regarder. Elle appelle peut-être les cambrioleurs par la suite: ‘Nous exigeons des explications sans ménagements. Nous voulons savoir ce qui s’est passé là.’ Et les cambrioleurs rappellent pour dire ‘Tout va bien.’ avant de monter dans la voiture et de s’en aller »

L’abolition du contrat social est désormais officielle

Jakob Jochmann décrit ainsi l’effondrement de l’état de droit dans son article « La politique de la société parallèle »:

« Le Ministre de l’Intérieur ayant officiellement postulé l’existence de ‘super droits fondamentaux’ qui seraient au-dessus de la constitution, l’abolition du contrat social est désormais officielle. Quand le gouvernement capitule devant la réalité au lieu de la traiter politiquement, alors le Léviathan refuse d’accomplir les devoirs qui lui incombent.

Par ailleurs, ce problème n’est pas le fait du gouvernement. On peut parler à juste titre d’échec du système, car il n’y a pas de remède à cette classe politique qui s’est construite sur l’avènement de la post-démocratie. Cela ne donne au prétendu souverain, le peuple, aucune marge de maneuvre pour empêcher l’effondrement de l’état de droit. Ce ne sont pas seulement les alternatives politiques mais aussi le sens de l’urgence et la communication qui font défaut ».

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