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Allergie au chat: bientôt un traitement efficace?

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Le 8 août, c’est la journée internationale du chat. Si les « LOLcats » et autres « chats mignons » sont généralement mis à l’honneur à cette occasion, le petit félin peut également être source de tracas. Car pour les allergiques, la présence d’un chat à proximité peut s’avérer terriblement gênante.

Si l’on a tendance à croire que ce sont les poils de l’animal qui sont responsables des démangeaisons, éternuements et yeux-qui-piquent, des scientifiques de l’Université de Cambridge au Royaume-Uni ont récemment découvert l’origine de cette allergie très fréquente chez l’homme, marquant un pas en avant pour la médecine préventive.

La cause de l’allergie réside dans les sécrétions

L’équipe de chercheurs, qui a publié fin juillet ses recherches dans le Journal of Immunology, a identifié la manière dont le système immunitaire du corps humain détecte les allergènes du chat, qui provoquent chez les personnes dont le système immunitaire est dit « hypersensible » des symptômes tels que la toux, les éternuements, l’écoulement nasal, la sensation de gorge qui gratte ou la difficulté à respirer.

Les scientifiques, dirigés par le Dr Clare Bryant, ont étudié les protéines trouvées dans des particules de peau de chat – les squames – qui sont la cause la plus fréquente de l’allergie aux chats. Selon l’étude, une toxine bactérienne, appelée « lipopolysaccharide » – ou « LPS » – active un récepteur immunitaire chez l’homme – le TLR 4 – qui entraîne ces réactions allergiques.

La LPS résiderait dans les sécrétions de l’animal : urine, peaux mortes, salive. En se léchant les poils pour faire sa toilette, le chat répand ainsi cette toxine partout sur son corps.

Un « grand pas en avant » pour la recherche

« Non seulement nous avons découvert que le LPS exacerbe la réaction de la réponse immunitaire aux squames du chat, mais nous avons également identifié la partie du système immunitaire qui le reconnaît », a déclaré la directrice de l’étude, qualifiant de « grand pas en avant » cette découverte qui représente un espoir pour traiter efficacement l’allergie.

Une molécule bloquant les récepteurs TRL 4 a ainsi été mise au point pour traiter l’allergie, et des médicaments pourraient voir le jour d’ici quelques années.

En attendant, les personnes allergiques amoureuses des chats peuvent limiter les symptômes à l’aide d’antihistaminiques, de décongestionnants ou d’autres médicaments contre les allergies ou les symptômes de l’asthme.

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