Site icon La Revue Internationale

«Allô, c’est le pape François, on peut se tutoyer…»

[image:1,l]

À 19 ans, Stefano Cabizza, étudiant italien de Padoue, a reçu un appel plutôt inattendu. Dimanche dernier, son téléphone sonne et, surprise, le souverain pontife en personne est au bout du fil : « Allô, c’est le pape François… »

8 minutes avec le pape

Quelques jours avant, ce jeune étudiant ingénieur avait écrit une lettre au pape, avant de la remettre à un cardinal lors d’une messe à Rome.

« Nous avons ri et plaisanté pendant huit minutes. Il m’a dit que nous pouvions nous tutoyer », raconte le jeune homme au quotidien italien Il Gazettino. « Tu crois que les apôtres disaient « vous » à Jésus ? Ou l’appelaient « mon Excellence » ? Ils étaient amis comme maintenant nous le sommes, et moi, j’ai l’habitude de tutoyer mes amis », lui a dit le pape François.

« Il m’a demandé de prier beaucoup pour lui. Il m’a donné sa bénédiction et j’ai senti naître en moi une grande force », a confié l’étudiant.

« Une émotion unique »

Ce n’est pas la première fois que le pape argentin décroche son téléphone pour parler en direct avec ses fidèles. Une dizaine de jours avant cet appel, Michele Ferri, un Italien de 51 ans, avait également eu la surprise de recevoir un coup de fil du pape François.

Le 17 juillet, après la mort de son frère dans la nuit du 3 au 4 juin, le cinquantenaire décide de confier sa colère au pape dans une lettre : « Je t’ai toujours tout pardonné, mais cette fois, Dieu, non, cette fois je ne te pardonne pas », écrit-il alors.

Le 7 août vers midi, il remarque plusieurs appels en absence sur son téléphone portable. Au troisième appel, il décroche : « Bonjour Michele, c’est le pape François… ». « Une émotion unique », écrit-il sur sa page Facebook. « Il m’a dit qu’il a pleuré quand il a lu ma lettre », raconte Michele aux journaux télévisés.

Le contenu de l’appel restera privé : « C’était un appel personnel, j’ai souhaité qu’il le reste ».

Un homme de communication

Après son élection, beaucoup d’observateurs pointaient du doigt le changement de ton du nouveau pape François, en rupture avec son prédécesseur : « Il semble que le pape François soit un homme de communication. On renoue avec Jean-Paul II dans un autre style », expliquait l’essayiste catholique Gérard Leclerc à JOL Press.

« Il n’y a pas chez lui le discours raffiné de Benoît XVI, il a plutôt le goût de l’expression directe. La communication passera donc prioritairement par le pape, qui s’adressera aux gens dans un discours extrêmement accessible », ajoutait-il.

Quitter la version mobile