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Au Venezuela, des voleurs de cheveux sévissent

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«Il faut le voir pour le croire»

On les appelle les « piranhas ». Comme les poissons vivant dans les rivières d’Amérique du Sud, ces voleurs de cheveux, sont redoutables. Ils s’attaquent aux femmes à la chevelure épaisse, raide, et brillante. Une fois qu’ils ont repéré leur cible, les voleurs s’approchent d’elle, l’attrape par les cheveux, puis donnent un grand coup de ciseaux, avant que la victime ait le temps de réagir.

« Vous devez le voire pour le croire » explique Egmari Villareal, une habitante de Maracaibo, ville située à environ 500 kilomètres à l’ouest de Caracas. « Si cela continue, nous ne pourrons garder  les cheveux longs. Pour une femme, c’est quelque chose de vraiment traumatisant » explique-t-elle au micro de CNN.

Une augmentation des attaques

De plus en plus fréquentes, ces attaques inquiétent les femmes et les autorités. La Colombie non plus n’est pas épargnée. A Barranquilla, ville située au nord du pays, Arlen Luna, jeune femme âgée d’une vingtaine d’années, marchait tranquillement lorsque deux hommes en motos se sont approchés d’elle pour lui couper sa « tresse » longue d’environ 20 centimètres. Un drame pour cette jeune fille, dans un pays où les cheveux longs, raides et brillants sont synonymes de beauté et symbole de séduction. A Popayan, au sud-ouest de la Colombie, une autre jeune femme de 22 ans s’est plainte auprès du Bureau du Procureur, en janvier 2012, après avoir été agressée par un homme armé qui lui a coupé les cheveux.

La sénatrice Karime Motta, s’est dite préoccupée par ces agresssions qui frappent le département du Cauca, décrivant cette série d’attaques « aussi grave qu’un crime contre la femme qui mérite d’être puni », rapporte le quotidien colombien El Tiempo

Le marché noir du cheveu

Pour les agresseurs, ces cheveux sont de véritables trésors. Queues de cheval et tresses sont ensuite revendues à prix d’or dans les salons de coiffure sous forme de perruques ou d’extensions capillaires. Interviewé par la télévision colombienne Caracol, Israel Rodriguez, un coiffeur colombien, explique que les cheveux synthétiques peuvent se vendre entre 40 et 160 dollars. Les prix explosent lorsqu’il s’agit de cheveux naturels pouvant s’élever jusqu’à 500 dollars. 

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