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Baisse de fréquentation: 21 propositions pour sauver les colos

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Quel est l’avenir des « jolies colonies de vacances » ? Un rapport parlementaire d’information sur « l’accessibilité des jeunes aux séjours collectifs et de loisirs » signale une baisse de fréquentation des colos, devenues trop onéreuses pour les familles fragilisées par la crise.

Les colos n’ont plus la cote

Alors qu’ils étaient 14% à partir en colonies de vacances en 1995, les jeunes de 5 à 19 ans n’étaient plus 7,5%  en 2011. Devenues trop chères, les classes populaires et moyennes se sont détournées de ce type de séjours dont le prix oscille, selon le rapport, autour de 400 à 600 euros par semaine et par enfant, avec un coût moyen de 63 euros par jour, contre 10 à 15 euros par pour les séjours de scoutisme, et 35 euros pour une journée en centres aérés.

Le rapport met en évidence une désaffection des familles pour les colos classiques« sans thématique et fréquentées par tous les milieux sociaux », qui privilégient deux types de secteurs: l’associatif et caritatif mais aussi les séjours commerciaux, proposant des camps itinérants ou linguinstiques. Mais selon les parlementaires, « cette évolution serait particulièrement défavorable au départ en vacances des enfants des milieux aux revenus modestes ou moyens, qui n’ont accès ni au caritatif ni au commercial ».

Une taxe sur l’hotellerie de luxe pour sauver les colos? 

Pour « réinventer » les colos, ce rapport parlementaire rédigé par Michel Ménard, député PS de Loire-Atlantique, propose 21 mesures. Parmi elles, figurent une plus large distribution de chèques vacances dans les PME, une diminution des tarifs SNCF pour les voyages de groupes ainsi que la création d’un fonds national financé par une taxe sur l’hôtellerie de luxe.

L’instauration de cette taxe de 2 à 6 % sur l’hôtellerie de luxe permettrait de rapporter 100 millions à 200 millions d’euros, selon les députés: « La taxe serait de quelques euros en sachant que le coût d’une nuitée est le coût d’un séjour pour un enfant » a ainsi expliqué Michel Ménard au micro deTF1. Cette proposition n’est pas au goût de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), qui dénonce un « nouveau coup porté à l’attractivité de la France où l’hôtellerie est concurrencée très sérieusement par l’hôtellerie de qualité des pays émergents » selon les mots d’Hervé Becam, Vice-président de l’Umih . 

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