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Bartolone et Montebourg fêtent la rose et appellent au rassemblement

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Dimanche 18 août, le leader du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a estimé, dans les colonnes du JDD, que le président de l’Assemblée, Claude Bartolone, et le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui se trouvaient ce même jour à la Fête de la Rose de Frangy-en-Bresse, en Saône-et-Loire, devaient « passer à l’acte », s’ils « croient ce qu’ils disent ». « Ils ne peuvent à la fois critiquer la ligne du gouvernement et continuer comme si de rien n’était dans les ministères et à l’Assemblée », a-t-il déclaré.

Un propos qui n’est pas passé inaperçu, d’autant que le co-président du Parti de gauche n’a pas hésité à affirmer dans le même entretien que Marine Le Pen avait « contaminé » le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, et que ce dernier « chassait sur les terres » de la présidente du Front national.

Une provocation mal reçue par les socialistes

« Franchement, est-ce que Jean-Luc Mélenchon peut prétendre gouverner à lui tout seul, ou être même président de la République ? » a répondu le président de l’Assemblée, lors de la Fête de la Rose. « Il faut qu’il comprenne que si ce n’est pas les socialistes, si ce n’est pas François Hollande, si ce n’est pas Jean-Marc Ayrault, si ce n’est pas un gouvernement composé de socialistes, de gens de gauche et d’écologistes, c’est la droite. Y a pas d’autre alternative », a-t-il ajouté, réaffirmant son soutien sans faille au président de la République.

« Nous avons une rentrée où les Français nous attendent, où il y a besoin de la mobilisation et du rassemblement des socialistes bien sûr », mais aussi « de la gauche, par rapport à une droite revancharde, par rapport aux attentes sur les retraites, la protection sociale, sur le budget », a-t-il lancé.

« Un message d’unité »

« Le message de Frangy, c’est d’abord un message d’unité, un message d’unité totale. Nous sommes tous derrière le président de la République François Hollande et avons besoin de tous pour la réussite du quinquennat et la réélection de François Hollande en 2017», a affirmé Claude Bartolone à la tribune devant quelques centaines de militants. « J’en ai assez d’entendre parler d’aile – quand il ne s’agit pas d’aile de poulet de Bresse », a-t-il ironisé. « Aile gauche, aile réformiste, aile-je-ne-sais-quoi encore, nous sommes tous de gauche au Parti socialiste et à ma connaissance, nous sommes tous des réformistes ».

De son côté, Arnaud Montebourg a défendu le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls : « La droite, elle fait du nationalisme ethnique. Elle est dans l’imitation du lepénisme ». « En ce qui nous concerne nous pour combattre le Front national, nous pratiquons le patriotisme économique et social. C’est une autre vision du rassemblement de la nation autour du redressement du pays. Et donc nous y associons chacun et sans discrimination. Et je crois que Manuel Valls fait particulièrement partie de cet état d’esprit », a estimé le ministre du Redressement productif.

Préparer la rentrée

Mais cette journée avait, avant tout, pour objectif de bien préparer la rentrée et ses différents rendez-vous. « Cette rentrée est capitale dans ce quinquennat », a affirmé le président de l’Assemblée nationale à l’AFP, avec « les dossiers importants que sont retraites, budget, projet de loi de financement de la sécurité sociale ». « Il va falloir réformer, sans étouffer ce début de croissance » a-t-il expliqué, qualifiant la progression de 0,5 % du PIB au deuxième trimestre de « petite lumière dans la nuit de la crise ».

Selon lui, « c’est une rentrée qui prépare deux rendez-vous importants, les élections municipales (…) et l’élection européenne », a-t-il rappelé, demandant d’être « prêt à affronter cette année 2014 ».

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