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Ceux qui ont survécu aux holocaustes vivent plus longtemps

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C’est un phénomène que l’on peut rapprocher de celui qui touche les vétérans de la guerre, lors de leur retour. Après avoir connu la terreur, l’horreur sans nom, les survivants ne peuvent que vouloir profiter des années qui suivent. Le goût pour la vie en ressort fortement grandi, entraînant une nouvelle vision plus optimiste. Le principe: profiter de l’existence tout en recentrant leurs priorités. Au sortir de telles épreuves, c’est tout une psychologie qui se trouve modifiée. Le secret : tendre vers le positif.

L’explication de la croissance post-traumatique

Cette théorie est celle de la croissance post-traumatique. C’est une première raison avancée par les deux chercheurs israéliens, Abraham Sagi-Schwartz et Shai Linn, qui ont conjointement menés l’étude avec Rien van IJzendoorn et Marian Bakermans-Kranenburg, deux professeurs de l’université de Leiden, aux Pays-Bas. Suite à ces terribles expériences, les rescapés pourraient avoir établis « un plus grand sens et une plus grande satisfaction dans leurs vies ».

Des capacités physiques supérieures ?

L’autre explication tendrait plus vers des capacités physiques que mentales. En survivant à de tels sorts, ils ont développé une certaine force. Cependant, lorsque le journaliste du New York Magazine demande à l’un des chercheurs si cela était une sorte de sélection naturelle où seuls les plus faibles n’ont pas survécu, immédiatement Abraham Sagi-Schwartz tempère les propos, rappelant que les balles des Nazis et les chambres à gaz ne faisaient pas de distinction et que ceux qui y ont péri n’étaient pas forcément plus faibles que d’autres.

6,5 mois de plus d’espérance de vie en moyenne

Peut-être seulement réaffirme-t-il, les survivants se sont dotés d’une certaine résistance, un désir de rester vivant qui les conduisent à un âge avancé. Ainsi, pour revenir aux résultats qui sont des faits, contrairement à leurs explications qui sont pour le moins floues, les chercheurs ont observé –sur un panel de plus de 55 000 immigrants polonais venus en Israël à deux périodes différentes : avant 1939, et entre 1945 et 1950- que leur espérance moyenne de vie atteignait 6,5 mois de plus que ceux qui n’ont pas vécu la Shoah.

Seules les statistiques sur les hommes sont bouleversées

Une incidence qui ne touche toutefois pas les femmes, dont les données sont similaires qu’elles aient été amenées dans un camp de concentration ou non. Pour les hommes alors âgés de 10 à 15 ans durant cette période, la différence est de 10 mois, tandis que ceux qui étaient dans la tranche d’âge 16-20 ans, l’espérance de vie augmente de 18 mois.

>> Lu sur Slate

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