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Championnats du monde d’athlétisme: les chances françaises

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Si la France monte en puissance lors des trois dernières éditions (deux médailles à Osaka en 2007, trois à Berlin en 2009, puis quatre à Daegu il y a deux ans), elle reste encore loin de ses deux prestations de 2003, à domicile à Paris, et de 2007, à Helsinki, où les Tricolores avaient ramené la bagatelle de huit médailles. Pour cette 14e édition des Mondiaux d’athlétisme, qui se déroule du 10 au 18 août à Moscou, l’objectif sera de se rapprocher de ce total historique. Le potentiel est là, avec une dizaine de prétendants aux différents podiums, encore faudra-t-il le confirmer.

Renaud Lavillenie et Mahiedine Mekhissi-Benabbad attendus

Car l’attente d’entendre la Marseillaise retentir dans l’enceinte hôte de ces championnats du monde commence à être pesante. Huit ans qu’un représentant de la délégation française ne s’est pas hissé sur la plus haute marche du podium. A Helsinki, Ladji Doucouré et le relais 4x100m avaient fait la fierté de l’Hexagone. Depuis, ça sonne creux. Sur les 52 athlètes sélectionnés (31 hommes et 21 femmes), seuls deux semblent réellement avoir les capacités de décrocher l’or : Renaud Lavillenie, au saut à la perche, et Mahiedine Mekhissi-Benabbad, au 3000m steeple.

Champion olympique en titre avec le record des Jeux en prime, Lavillenie est programmé pour vaincre. S’il est encore loin du record du monde de Sergueï Bubka (6,14 en plein air), il pourrait toutefois améliorer sa propre performance dans la discipline, en sautant plus haut que les 6,02m qui constituent le record de France et pourquoi pas aller chercher la meilleure performance dans un Mondial (6,05m, l’œuvre Dmitri Markov).

Des athlètes revanchards

Habitué des podiums depuis cinq ans, Mahiedine Mekhissi-Benabbad devra à nouveau lutter avec le double champion olympique en titre et meilleur performeur mondial, Ezekiel Kemboi. Potes dans la vie, sur la piste en revanche le Kényan ne fait aucun cadeau au Français, qui à chaque fois s’est trouvé être son dauphin.

Les autres attentes élevées sont à mettre sur les dos du triple sauteur Teddy Tamgho et du performeur sur 50km marche, Yohann Diniz, recordman du monde sur la distance, mais qui déçoit dans les grands rendez-vous internationaux. A 35 ans, ce pourrait être sa dernière occasion de briller. Du côté des sprinteurs, deux cas différents, mais qui pourraient créer une surprise.

Une génération 1992 pleine de promesses

On attend Christophe Lemaître, meilleur coureur européen, mais qui réalise une saison timorée. Bronzé en 2011, il aura toutefois son mot à dire sur 200m derrière les Jamaïcains Bolt et Weir. Il pourrait même accrocher un podium sur 100m, avec l’hécatombe que connait la distance entre blessures et affaires de dopage.

Décomplexé, Jimmy Vicaut pourrait être la révélation du clan français durant ces Mondiaux moscovites. Passé sous les 10 secondes au 100m, lui aussi aura sa carte à jouer derrière l’intouchable Usain Bolt, même si monter sur le podium serait un véritable exploit pour le jeune homme de 21 ans.

Les femmes en retrait

Autre espoir, Pierre-Ambroise Bosse sur 800 m, issu de la même génération 1992 que Vicaut. Toujours bien placé dans les meetings de la Ligue de diamant cette saison, le demi-fondeur tricolore, champion d’Europe chez les plus jeunes, pourrait créer la surprise. Tout comme Kevin Mayer au décathlon, et Pascal Martinot-Lagarde sur 110m haies. Quatrième performeur de l’année, le premier peut avoir une belle carte à jouer, tandis que le second, avec le sixième bilan en 2013, pourrait aussi titiller les meilleurs.

Du côté des femmes, la championne d’Europe en titre de l’heptathlon, Antoinette Nana Djimou Ida, pourrait confirmer au niveau international sans les présences de la championne olympique en titre, ni de la dernière championne du monde. A la longueur, Eloyse Lesueur, devra hausser son niveau pour espérer s’immiscer dans les premières places, tandis qu’au disque, Melina Robert-Michon, habituée des finales, pourrait s’offrir un baroud d’honneur.

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