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Costa Rica: la fermeture annoncée des zoos, une révolution

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« Plus de cages »

Le ministre de l’environnement Rene Castro a annoncé la fermeture de deux zoos publics en 2014 : « Plus de cages » a-t-il déclaré.

Pour justifier cette décision, le responsable politique n’a pas hésité à recourir à son histoire personnelle. Ainsi, a-t-il raconté au quotidien national La Nacion, l’histoire du perroquet apprivoisé de sa grand-mère : « Un jour, j’ai sorti le perroquet sur le patio. Au même moment, une nuée de perroquets sauvages est passé au-dessus de la maison et le perroquet de ma grand-mère s’est envolé pour les rejoindre… Cela m’a fait forte impression parce que je pensais qu’il était bien avec nous, puisque nous le nourrissions bien et lui donnions de l’affection… Pourtant, dès qu’il en a eu l’occasion, il est parti. »

Un jardin botanique, un parc public

Dans le cadre de ce plan gouvernemental, le zoo Simon Bolivar de la capitale San José – qui abrite des centaines d’animaux – sera transformé en parc botanique. Et le centre de conservation Santa Ana, à l’ouest de la ville, deviendra un parc public.

Les animaux seront soit remis en liberté, soit transférés dans des réserves.

Défenseurs des animaux vs soigneurs des zoos

L’argument premier des promoteurs d’une telle mesure est sans doute les conditions dans lesquelles les animaux étaient hébergés dans ces zoos – des cages trop étroites et des conditions sanitaires discutables.

Un vétérinaire du zoo Simon Bolivar prétend que les défenseurs des animaux et le gouvernement se trompent lourdement. Pour lui, remettre en liberté les animaux est erreur : « S’ils ferment le zoo, aucun des animaux que nous accueillons ne pourra être remis en liberté. La plupart d’entre eux sont blessés. Malgré les traitements qu’ils ont reçus, ces blessures les empêchent de voler ou de bien voir. »

Il semblerait que la plupart de ces animaux aient aussi perdu leurs instincts naturels et ne peuvent désormais plus vivre autrement qu’en captivité.

Enfin, la décision gouvernementale se heurte à des dispositions légales. La concession accordée à la fondation Fundazoo, d’une durée de 20 ans, n’arrivera à échéance qu’en 2024. A suivre.

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