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Discours de clôture de La Rochelle: Harlem Désir à la hauteur?

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Ce ne sera pas exactement son premier discours de clôture. Premier secrétaire par intérim en 2011, Harlem Désir s’était livré à un virulent réquisitoire contre la « dérive » de la droite, et avait qualifié le ministre de l’Intérieur Claude Guéant de « triste copie » du responsable Front national Bruno Gollnisch.

Si en 2011, son discours avait été salué par l’ensemble de sa famille politique, cette année, l’exercice sera certainement plus difficile pour lui. Les proches du Premier secrétaire promettent un discours de clôture « très offensif » : « Après avoir joué le rôle de soutien au gouvernement la première année, il entend, pour cette deuxième année, endosser le rôle de chef de bataille pour les élections », assure ainsi un membre de la direction, à franceinfo.fr.

Mais tous ne semble pas aussi convaincus de ses capacités à rassembler : « A La Rochelle, la question sera de savoir s’il sera encore là dans un an. Personne ne miserait sa montre là-dessus », aurait confié un député de la majorité au Figaro.

Martine Aubry, discours combatif

« Je veux vous dire merci pour l’immense travail qui a été réalisé et qui a permis à François Hollande d’être le porteur du changement en 2012 », avait déclaré Martine Aubry lors du discours de clôture de de rendez-vous socialiste, l’année dernière. « Je n’ai qu’une chose à vous demander: soyez militants plus que jamais pour transformer l’espoir qui s’est levé en 2012 en un nouvel avenir pour la France, voilà le rôle du Parti socialiste », avait-elle ajouté.

Et déjà elle demandait de « préparer » les élections européennes de 2014 et que « l’on se donne les moyens d’élire un même candidat pour l’élection du président de la Commission européenne. »

En 2010, Martine Aubry avait critiqué très violement Nicolas Sarkozy et la politique de son gouvernement : « Aujourd’hui, deux Français sur trois sont contre lui, ce n’est pas une présidence, c’est une épreuve », « il nous promettait la rupture c’est plutôt la cassure ». Et d’ajouter : « Nous n’avons pas eu la meilleure politique pour nous sortir de la crise ».

François Hollande, le regard vers l’avenir

En 2008, François Hollande prononçait son onzième et dernier discours de clôture de l’université d’été du Parti socialiste : « Au terme de ces années où vous m’avez majoritairement soutenu, minoritairement supporté, mais toujours accompagné, je tiens (…) pour tout ce que nous avons fait ensemble et tout ce qu’il nous reste à accomplir à vous dire deux mots : merci du fond du cœur (…) et à demain ! » « Et je vous fixe enfin un devoir : au combat, à l’offensive au service des Français et de nos idées », a-t-il conclu avant de saluer longuement la salle.

Harlem Désir parviendra-t-il à trouver sa place ?

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