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Égypte: une guerre civile aura-t-elle lieu?

20.08.2013 par La Rédaction
Égypte: une guerre civile aura-t-elle lieu?

L’Egypte semble durablement polarisée. Les violences meurtrières qui font le quotidien des Egyptiens depuis plusieurs semaines ont pris un nouveau rythme inquiétant ces derniers jours, transformant cette crise politique en prémices de guerre civile.

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C’est avec inquiétude que l’Egypte compte désormais ses morts. Depuis le coup d’Etat du 3 juillet dernier, les Frères musulmans, décidés à ne pas quitter les rues du Caire jusqu’au retour du président Morsi, se sont confrontés à l’armée du général al-Sissi.

Mais depuis ces derniers jours, ces violences qui faisaient le lot d’une révolution affolent la communauté internationale qui regarde, inquiète, une guerre civile se dessiner.

Mais est-ce vraiment une guerre civile ou le simple jeu révolutionnaire égyptien qui suit son cours ? Pour Masri Feki, géopolitologue et spécialiste du Moyen Orient, l’équilibre des forces en présence ne mènera pas à cette guerre civile dont certains brandissent la menace, mais plutôt à un retour à l’ordre légal et à la marginalisation des islamistes les plus radicaux. Explications.

L’Egypte semble être retombée entre les mains de l’armée qui contrôle le pouvoir comme les rues de la capitale. Cette situation est-elle comparable aux mois qui ont précédé l’élection de Mohamed Morsi en juin 2012, lorsque l’armée peinait à transférer le pouvoir à un gouvernement civil ?
 

Masri Feki : La situation est différente pour deux raisons. La première est que contrairement à la période de transition post-Moubarak durant laquelle les pouvoirs exécutif et législatif étaient assurés par le Conseil suprême des forces armées, cette fois l’armée ne détient pas seule le pouvoir, mais le partage avec un gouvernement d’union nationale populaire et bénéficiant de l’appui de la majorité des partis politiques existants.

La deuxième raison est que durant la période de transition, l’armée s’était imposée par la force. Cette fois, elle est intervenue à l’appel d’une majorité d’Egyptiens et avec l’aval de la Haute cour constitutionnelle.

La forte répression menée contre les Frères musulmans pourrait-elle aboutir à l’éclatement d’une guerre civile ?
 

Masri Feki : Je ne le pense pas. Les Frères musulmans, et plus généralement les groupes islamistes radicaux opérant sur le sol égyptien, ne sont pas suffisamment armés et leurs partisans ne sont pas suffisamment nombreux pour faire face à l’armée égyptienne. Certes, leur capacité de nuisance est importante, mais ils ne pourront faire face encore longtemps aux autorités du Caire.

En outre, ces groupes ne bénéficient pas d’un soutien matériel significatif de la part d’Etats de la région, ce qui aurait pu modifier la donne, comme on l’a vu en Syrie. Mis à part le soutien manifeste du Hamas palestinien, les pays voisins de l’Egypte, et principalement les monarchies du Golfe, soutiennent le pouvoir. Ce n’est pas la première fois que l’Egypte est confrontée à une vague de terrorisme de cette ampleur, elle finira par l’emporter comme dans le passé.

Dans cette situation, quelle est la position des anciennes forces révolutionnaires, aujourd’hui  à la tête du gouvernement de transition. Préfèrent-elles attendre que le temps passe et calme la situation jusqu’à l’organisation des prochaines élections législatives ?
 

Masri Feki : Pour l’instant, la question ne se pose pas. Mais si le climat de terreur et de chaos que les islamistes radicaux font régner sur le pays perdure, je pense que les forces politiques favorables au pouvoir, dont les révolutionnaires, se diviseront sur ce sujet. Jusque là, la préoccupation majeure est d’ordre sécuritaire.

Qu’en est-il des salafistes ? Comment pourraient-ils profiter de cette situation ?
 

Masri Feki : Les dirigeants salafistes ont globalement fait preuve de pragmatisme, et ce dès l’éclatement de la révolte du 30 juin. Dans l’hypothèse de plus en plus probable d’une dissolution de la confrérie, ils pourraient devenir la première force islamiste légale dans le pays.

Néanmoins, il ne faut pas confondre dirigeants salafistes et militants. Les militants, eux, sont unis avec les Frères musulmans, sous la bannière de l’islamisme et parmi eux, les plus violents font l’objet d’arrestation.

La polarisation de la société égyptienne entre les Frères musulmans et leurs partisans et le reste de la population est-elle, selon vous, durablement inextricable ?
 

Masri Feki : Je ne le pense pas. Tout d’abord, le bras de fer oppose l’ensemble des sympathisants des forces islamistes, et non seulement Frères musulmans, au reste de la population égyptienne.

Je pense que tôt ou tard, une majorité des islamistes finiront par rejoindre le processus politique avec les mêmes idées mais sous de nouvelles étiquettes, car ils comprendront que la violence et le défi de la légalité ne paient pas. Les éléments islamistes les plus fanatiques se retrouveront alors de plus en plus isolés.

La Rédaction


Armée Égypte Frères Musulmans Guerre civile
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