Prévue début septembre dans le cadre du sommet du G20 à Saint-Pétersbourg, la rencontre entre Barack Obama et son homologue russe Vladimir Poutine n’aura pas lieu. La décision de la Russie d’accorder un asile temporaire à Edward Snowden, poursuivi par les États-Unis, a jeté un froid dans les relations bilatérales.
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L’affaire Snowden continue d’envenimer les relations diplomatiques entre les États-Unis et la Russie. Lors du prochain sommet du G20, qui doit se tenir du 5 au 6 septembre à Saint-Pétersbourg, le président américain Barack Obama ne rencontrera finalement pas son homologue Vladimir Poutine – en tête-à-tête.
Des relations détériorées
Mardi soir, le président américain, invité sur le plateau de la chaîne américaine NBC, a évoqué sa présence au sommet du G20 sans pour autant parler précisément de sa rencontre avec le président russe.
Mais dans un communiqué publié mercredi 7 août, la Maison blanche a finalement déclaré qu’après « un examen approfondi », elle était parvenue à la conclusion que « les relations bilatérales avec la Russie n’ont pas enregistré assez de progrès récents pour qu’un sommet américano-russe se déroule début septembre ». Le Kremlin s’est dit « déçu » de cette annonce, maintenant cepandant son invitation.
Les tensions entre les deux États s’est accrue depuis la décision russe d’accorder un asile provisoire d’un an à l’ancien informaticien de la NSA, Edward Snowden, le lanceur d’alerte qui avait révélé les vastes opérations de surveillance électronique menées par les États-Unis dans le monde entier. Poursuivi par la justice américaine et accusé d’espionnage par celle-ci, Edward Snowden peut ainsi rester en Russie, malgré la pression des États-Unis pour qu’il retourne sur le territoire américain.
Obama critique une loi russe sur l’homosexualité
Lors de l’émission de la NBC, Barack Obama a également évoqué la récente promulgation d’une loi anti-gays en Russie, limitant la diffusion d’informations sur l’homosexualité aux mineurs.
« Je n’ai aucune tolérance pour les pays qui essayent de traiter les personnes qui sont gays, les lesbiennes ou transgenres d’une manière qui les intimide ou qui leur fasse du mal », a déclaré le président américain. « Si vous discriminez pour des motifs de race, de religion, de genre ou d’orientation sexuelle, vous violez la morale de base qui, je pense, devrait transcender chaque pays », a-t-il ajouté.
Si la présence des Etats-Unis lors du G20 n’est pas remise en cause, le climat glacial qui règne entre les deux pays risque de jeter un coup de froid sur le Sommet.