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Selon une étude publiée par le British Medical Journal, mardi 6 août, des chercheurs chinois ont découvert que le virus de la grippe aviaire baptisé H7N9 pourrait se transmettre de manière « probable » d’homme à homme. Jusqu’à présent, les cas de contagion ne concernaient que la transmission entre volailles et hommes.
43 morts depuis l’identification du virus
Ce nouveau virus, identifié cet hiver, a déjà provoqué l’infection de 132 personnes en Chine, dont 43 sont mortes selon un dernier bilan.
« Les êtres humains semblent être plus sensibles au virus H7N9 qu’au virus H5N1. Il est donc essentiel de savoir si ce nouveau virus peut se transmettre d’une personne à une autre à cause de la menace potentielle de pandémie si elle possède une transmissibilité durable entre humains », écrivent les chercheurs du Centre de contrôle des maladies de la province du Jiangsu, dans l’est de la Chine.
Contagion entre un père et sa fille
Selon eux, le virus pourrait bien avoir été transmis d’homme à homme, entre un père de 60 ans, qui avait acheté six cailles vivantes pour nourrir sa famille, et sa fille de 32 ans. Décédé le 4 mai dernier des suites d’une défaillance multiviscérale après avoir régulièrement fréquenté le marché aux volailles, le père aurait transmis à sa fille le virus H7N9. Celle-ci, qui n’avait jamais été en contact avec des volailles vivantes, est tombée malade quelques jours après l’hospitalisation de son père. Hospitalisée à son tour, elle est décédée dix jours avant lui, des mêmes causes.
Une propagation encore limitée
L’étude révèle que deux souches virales quasiment identiques ont été retrouvées sur les deux malades. Selon le rapport, le virus H7N9 possèderait donc la capacité de se transmettre à la fois de volaille à homme et d’homme à homme sous certaines conditions. Cependant, les chercheurs ajoutent que la propagation a été « limitée et non durable puisqu’il n’y a pas eu d’épidémie à la suite de ces deux cas ».
Avant cette découverte, des chercheurs chinois avaient démenti, dans une étude publiée fin avril, l’existence de preuves de transmission du virus H7N9 d’homme à homme. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait réaffirmé que ce virus était actuellement l’un des virus de la grippe les plus mortels.