Plus de vodka russe dans plusieurs discothèques, restaurants et bar gay de Londres et du Canada. C’est la conséquence d’un mouvement mondial visant à dénoncer les lois de ségrégation contre les homosexuels appliquées dans la Russie de Poutine.
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En Russie, depuis juin, tout acte de « propagande » homosexuelle devant mineur est puni par de lourdes amendes. Si le terme « propagande » reste à définir et si, effectivement, la protection des mineurs est essentielle, cette législation n’en est pas moins la dernière preuve de l’homophobie d’Etat imposée par le couple Poutine-Medvedev. La police réprime les marches de la fierté, fait des descentes musclées dans les lieux de rencontre, persécute les activistes… Ce n’est pas gai pour les homosexuels en Russie !
En réponse à cette situation, le groupe G-A-Y, qui gère parmi les principaux lieux, bars et discothèques homosexuels, a décidé de retirer de la vente les produits russes.
Premier effet : plus de vodka à Heaven, The Shadow Lounge, Compton’s ou encore Manbar, des adresses incontournables du Gay Soho à Londres. Les responsables estiment que la situation est difficile, que la situation des homosexuels n’est pas aussi rose que certains le prétendent – dans certains pays tout du moins – et qu’il convient d’être solidaire.
Dans la ligne de mire, la marque Stolichnaya, la plus vendue dans ces établissements. Par crainte de souffrir de ce boycott, le producteur russe de vodka a dénoncé les actes commis par les autorités russes et rappelé que « Stoli » avait toujours été un fervent supporter de la communauté LGBT.
Une manifestation est prévue le 10 août à Londres. Le mouvement a gagné du terrain au Canada, à Montréal et Vancouver.