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Ce n’est que la première étape d’un projet qui pourrait aboutir d’ici une dizaine d’années. Mais la perspective fait rêver et l’effervescence est à son paroxysme depuis la diffusion des premières esquisses de ce nouveau moyen de transport révolutionnaire. L’ « Hyperloop », c’est le nom de cet engin à mi-chemin entre avion et train. Imaginez : un Paris-Marseille en quelques dizaines de minutes, dans une capsule où les effets de la vitesse ne sont pas ressentis, pour une somme modique.
Un projet environnemental
Dans un document présenté le 12 août dernier (disponible ci-dessous), le fondateur de Paypal, de Tesla, le constructeur d’automobiles électriques, de SpaceX, pionnier de la privatisation de la conquête spatiale, ou encore de SolarCity, un programme visant à réduire les dépenses d’énergie, Elon Musk a rendu crédible un projet sur lequel il réfléchissait depuis de longs mois. Son Hyperloop ? « Une nouvelle forme de transport, différente du train traditionnel, qui transporterait les passagers et les marchandises dans ses capsules dans un tube monté sur pylônes. »
Le confort avant tout
Des capsules posées sur des coussins d’air pressurisé, afin d’offrir une sensation à bord de douceur, « comme voler sur l’air », explique-t-il, pour un voyage juste en-dessous de la vitesse du son en toute quiétude et sans grande dépense énergétique, puisque les tunnels dans lesquels graviteraient les capsules seraient recouverts de panneaux solaires.
Los Angeles-San Fransisco en une demie heure
Dans l’esprit d’Elon Musk, le voyage se déroulerait en quatre étapes (basé sur un trajet Los Angeles-San Francisco, long d’environ 600 kilomètres) : une accélération de 0 à 480km/h sur trois minutes, le passager recevant la même charge que lors d’un décollage d’avion ; une deuxième portion montagneuse de quatre minutes où l’Hyperloop voyage à une vitesse moyenne d’environ 890km/h ; s’en suit pendant quinze minutes un segment où l’appareil atteint sa vitesse de croisière de 1220km/h ; avant dans un dernier temps de décélérer progressivement sur une dizaine de minutes avant d’arriver à destination.
20 dollars le trajet
Un peu plus de trente minutes pour relier Los Angeles à San Francisco, tout en suivant un tracé collé sur une autoroute californienne déjà existante pour éviter de dégrader l’environnement. Cela avec un risque d’accident inférieur aux autres moyens de transports, l’Hyperloop ne pouvant ni dérailler ni s’écraser. L’ultime argument : le prix. Musk pense amortir l’investissement sur 20 ans en proposant la somme de 20 dollars pour un aller. Ne reste plus désormais qu’à construire des prototypes pour rendre le projet viable.