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«I have a dream…»: 50 ans après, l’Amérique se souvient

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Les États-Unis célèbrent aujourd’hui le cinquantième anniversaire de la « marche sur Washington » et du célèbre discours prononcé par le pasteur d’Atlanta, Martin Luther King.

« L’heure est venue »

« L’heure est venue d’émerger de la vallée obscure de la ségrégation pour avancer vers la lumière de la justice raciale », déclare Martin Luther King le 28 août 1963, devant les dizaines de milliers d’Américains, blancs ou noirs, rassemblés devant les marches du Lincoln Memorial, à Washington.

« L’heure est venue de sortir des sables mouvants de l’injustice raciale pour prendre pied sur le roc solide de la fraternité. L’heure est venue de faire de la justice une réalité », continue celui qui deviendra une icône de la défense des droits civiques.

« I have a dream… »

« Je fais un rêve qu’un jour cette nation se lèvera pour vivre pleinement le vrai sens de sa foi : ’’Nous tenons ces vérités pour évidentes que tous les hommes naissent égaux’’. Je fais un rêve qu’un jour, sur les collines rouges de Géorgie, les fils des esclaves et les fils des esclavagistes pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité », poursuit-il, sous les acclamations.

« Je fais un rêve qu’un jour, même l’Etat du Mississippi, qui se consume dans les feux de l’injustice, qui brûle du feu de l’oppression, se transformera en une oasis de liberté et de justice. Je fais un rêve que mes quatre enfants vivront un jour dans un pays où on ne les jugera pas à la couleur de leur peau mais à l’aune de leur caractère. Je fais un rêve qu’un jour même en Alabama […] des garçons et des filles noirs pourront saisir fraternellement la main des enfants blancs »

Voir la vidéo du discours (sous-titrée) :

« Le rêve est loin d’être réalisé »

Samedi 24 août, une foule de participants a commémoré la marche de Washington, armée de pancartes sur lesquelles on pouvait lire « I AM a dream », accompagné du portrait de Martin Luther King.

Le fils de « MLK », Martin Luther King III, a prononcé un discours enflammé, rappelant que « le travail n’est pas fini, le voyage n’est pas terminé » et que « le rêve est loin d’être réalisé », faisant notamment référence à l’assassinat d’un jeune adolescent noir, Trayvon Martin, dont la mort en février 2012 avait ému l’Amérique toute entière.

« Les pleurs de la mère et du père de Trayvon Martin nous rappellent que bien trop souvent la couleur de la peau reste un permis pour le délit de faciès, pour arrêter et même pour assassiner », a poursuivi le fils de Martin Luther King lui-même assassiné en 1968.

Flashmob international

Mercredi 28 août, le président Barack Obama, premier président noir des États-Unis, fera un discours à l’endroit même où Martin Luther King prononça son discours « I have a dream ».

À Paris et dans seize autres villes du monde, un flashmob international est organisé, afin de rendre hommage au symbole de la lutte contre la ségrégation raciale. Une vidéo de la chorégraphie est déjà disponible :

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