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Jeff Bezos, le nouveau Steve Jobs?

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Né à Albuquerque, dans l’État du Nouveau-Mexique aux États-Unis, Jeffrey Preston dit « Jeff », a été élevé par sa mère et son deuxième mari, Miguel Bezos, un Cubain émigré aux États-Unis. Il passait ses étés dans le ranch de son grand-père maternel au Texas, où il « posait des tuyaux, vaccinait des vaches et réparait les moulins à vent ».

Aujourd’hui, il fait partie des vingt personnalités les plus riches du monde.

Le succès de l’e-commerce

1994. Jeff Bezos, âgé de 31 ans, fraîchement diplômé de l’université de Princeton, décide de fonder un site de commerce en ligne, Amazon.com, après avoir travaillé quelques années dans plusieurs entreprises financières de Wall Street.

En juillet 1995, la société ouvre son site et Jeff Bezos vend son premier livre, depuis son garage de Seattle. Le jeune entrepreneur, qui avait perçu l’importance de l’e-commerce et souhaitait faire partie de cette grande aventure de l’Internet, avait vu juste. En 1999, le Time Magazine en fait sa « Personnalité de l’année ».

Malgré cinq premières années difficiles, Amazon.com commence, en 2001, à recueillir les bénéfices d’un travail acharné. En 2005, dix ans après le lancement du site, Amazon avait déjà bouleversé l’industrie du livre.

Bezos, le philanthrope

Jeff Bezos, dont la fortune s’élève à 25 milliards de dollars, et qui fait partie des personnalités les plus riches et influentes du monde selon le dernier classement Forbes, multiplie les actes de philanthropie. Il a fait don de 10 millions de dollars en août 2011 au Musée de l’Histoire et de l’Industrie de Seattle, puis de 15 millions de dollars quelques mois plus tard à l’Institut de neurosciences de Princeton.

En juillet 2012, lui et sa femme ont versé 2,5 millions de dollars à Washington pour l’organisation d’un référendum sur le mariage homosexuel.

Si Jeff Bezos, comme beaucoup de milliardaires, fait figure de philanthrope en reversant une partie de sa fortune « pour la bonne cause », Stacy Palmer, éditrice du journal The Chronicle of Philanthropy, expliquait pourtant la différence entre le PDG d’Amazon et le cofondateur d’Apple, Steve Jobs.

« Ce n’est pas simplement que Steve Jobs ne donnait pas publiquement de l’argent. Mais quelques-unes des observations qu’il a faites ont suggéré qu’il était sceptique sur le sujet de la philanthropie », déclarait-elle au Seattle Times. « Il voyait les produits Apple comme une amélioration de la société et des outils pour faire la différence. Et c’est seulement maintenant [que Steve Jobs est mort] qu’Apple offre des subventions ».

Plusieurs cordes à son arc

Jeff Bezos a pourtant su, à la manière d’Apple, démultiplier les possibilités que lui offraient son premier produit – Amazon  en créant des dizaines d’autres sites : Amazon Mechanical Turk, Amazon SimpleDB et Amazon Kindle, mais aussi AbeBooks, Sellaband, IMDB, Alexa Internet, Reflexive Entertainment, Audible.com, 43things.com, Amie Street, LibraryThing, Statistically Improbable Phrases, A9.com…

Après le commerce en ligne, Jeff Bezos se lance désormais dans la presse papier : il vient d’acheter le célèbre quotidien américain The Washington Post pour la « bagatelle » de 250 millions de dollars. Un pari risqué ? Ce n’est pourtant pas le seul qu’il s’est lancé.

La tête dans les étoiles

À la fin de l’année 2012, il avait lancé une mission afin de retrouver des moteurs de la fusée Apollo 11, tombés dans les profondeurs de l’océan atlantique… Sa fascination pour l’espace avait déjà été concrétisée en l’an 2000, lorsque Jeff Bezos créait Blue Origin, une start-up pour développer le tourisme spatial.

Comme Steve Jobs avant lui, le patron d’Amazon n’a pas fini de briller.

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