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La fuite des cerveaux inquiète le Royaume-Uni

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« Nous devons convaincre ces personnes, dans lesquelles nous avons tellement investi, de faire de la Grande-Bretagne leur premier choix », s’est empressé de réagir Nick de Bois, un parlementaire conservateur, au quotidien britannique The Telegraph, relayé par le blog Big Browser du Monde. Même si les prévisions de croissance outre-Manche, pour le deuxième trimestre 2013, sont très légèrement positives, l’activité économique reste plutôt morose.

Résultat : les Britanniques recherchent un meilleur cadre de vie en filant à l’étranger. Selon le bureau des statistiques nationales, ce seraient ainsi la bagatelle de cent cinquante-quatre mille Britanniques qui auraient quitté le pays l’an passé, soit quatre cent par jour. En tout, selon l’Organisation de coopération et de développement économique, 1,3 million de Britanniques, diplômés et qualifiés, exerceraient leur profession à l’étranger.

400 départs par jour

Nul doute que cette tendance migratoire s’accentuera au fil des mois prochains si les opportunités professionnelles ne réapparaissent pas sur le marché de l’emploi britannique. En profitent principalement le Moyen-Orient et Hong-Kong, qui recueillent ces cerveaux en leur proposant des carrières bien plus attrayantes que s’ils restaient sur leur île. Les jeunes diplômés s’orientent en général vers les domaines de l’aérospatiale, de l’ingénierie ou bien dans des entreprises innovantes.

Si tous les pays développés à faible croissance connaissent de tels phénomènes d’émigration, le Royaume-Uni demeure le plus touché. A titre de comparaison, il y a huit cent soixante-cinq mille personnes très qualifiées qui ont quitté l’Allemagne – et environ quatre cent mille aux Etats-Unis. En ce qui concerne la France, 1,6 millions d’individus vivraient à l’étranger, sans que ne soient précisées leurs qualifications.

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