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L’Allemagne reconnaît officiellement le Bitcoin

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Lancée en 2009 par Satoshi Nakamato – le pseudonyme d’un informaticien – à la suite de la crise financière mondiale, la monnaie virtuelle Bitcoin vient d’être officiellement reconnue par l’Allemagne, qui lui offre ainsi le statut de « monnaie privée ». Un staut juridique qui permet à la devise d’être utilisée pour tous les « échanges multilatéraux » réalisés Outre-Rhin. Pour Berlin, l’intérêt est clair : il sera désormais possible de prélever une taxe sur toutes les transactions, tandis que, jusqu’alors, cette monnaie – totalement indépendante des banques centrales – ne pouvait pas être imposable.

Une monnaie décentralisée et totalement numérique

L’euro n’est donc plus la seule monnaie ayant cours légal en Allemagne. Toutefois l’usage des bitcoins est encore peu répandu. Reconnue comme « monnaie privé », elle peut ainsi être refusée par n’importe quel commerçant qui ne désire pas utiliser cette devise dématérialisée. Pour échanger des bitcoins contre un quelconque bien ou service réel ou virtuel, les utilisateurs doivent auparavant installer un logiciel sur leurs ordinateurs, tablettes ou smartphones.

21 millions de bitcoins en 2030

Une fois le programme informatique lancé, l’internaute consent qu’une partie de sa machine, qui possède une certaine capacité de calcul, soit allouée à la contribution du processus. Un système qui permet, grâce à un algorithme, de créer de nouveaux bitcoins. Et le réseau s’étend, au point que son créateur prévoit que d’ici une petite vingtaine d’années, 21 millions de bitcoins soient émis. Sans qu’aucune autorité officielle ne régule sa mise à disposition, tout le monde peut facilement en acheter ou en revendre depuis des marchés numériques où certaines plateformes spécialisées se sont installées.

Un échange contre 105 dollars

«Le bitcoin, sans valeur à l’origine, a touché 30 dollars en 2011. Il a fluctué entre 2 et 10 dollars en 2012. En avril 2013, il s’est envolé à plus de 230 dollars et a chuté de 60% en une journée. Il est revenu aujourd’hui autour de 100 dollars», a expliqué au Figaro Gon­zague Grandval, fondateur de Paymium, une place de marché française. Une solution de paiement en ligne supplémentaire qui a touché un public plus large à la suite de l’envolée de son cours. Auparavant utilisée par quelques initiés de la Toile, cette monnaie a trouvé un écho et aiguise les appétits. Le Trésor allemand va ainsi percevoir 25% des bénéfices engendrés par la vente de bitcoins la première année.

D’autres pays vont-ils suivre le pas ?

Si plusieurs institutions comme le FBI et la BCE, « considèrent le produit comme douteux » comme le souligne le Huffington Post, et s’inquiétent de son rôle dans le blanchiment d’argent ou encore le piratage, les Etats-Unis, le Canada, ou encore notamment l’Australie seraient plutôt favorable à offrir un statut légal au Bitcoin. Pour le moment, seule la Thaïlande a décidé de l’interdire formellement, tandis que, dans les autres pays, son usage est toléré, puisque cette monnaie virtuelle échappe à toute réglementation.

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