Un mégaprojet coûtant la bagatelle de 22,5 milliards de dollars a été entrepris par l’Arabie Saoudite, afin d’offrir à la capitale un réseau ferroviaire digne de sa folie des grandeurs. Le chantier, qui prévoit la réalisation de six lignes sur une longueur de 176km au total, a été confié à trois consortiums internationaux, parmi lesquels figure le groupe français Alstom.
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Deux millions. Ce sont le nombre de personnes qui devraient venir augmenter la population de la capitale saoudienne dans un horizon d’une petite dizaine d’années. En passant de six à huit millions d’habitants en si peu de temps, le pouvoir doit bouleverser les plans urbains afin que chacun puisse circuler correctement. Déjà sérieusement engluée par les déplacements automobiles, la ville doit se réinventer pour aérer ses espaces.
Un projet de grande envergure
Un nouveau système de transport a donc été conçu pour changer les habitudes des locaux. À la place des voitures, ils devront désormais désengorger les routes en prenant un métro, dont l’installation devrait prendre fin en 2019. Ecologiquement parlant, ce réseau ferroviaire permettra également une meilleure qualité d’air.
Un projet pharaonique entrepris par les autorités saoudiennes, qui estiment que c’est le chantier en cours de transport public le plus important sur la planète. Elles l’ont annoncé, elles veulent le meilleur système de métro du monde. Le Royaume n’a en effet pas lésiné sur les moyens en débloquant 22,5 milliards de dollars pour ce projet, qui a été confié à trois consortiums internationaux.
Le métro le plus moderne au monde
« C’est la première fois que de si grandes entreprises se réunissent sur un unique projet », a déclaré l’un des membres de la famille royale, le prince Turki, fier de ce monumental chantier qu’il espère être terminé dans les cinq ans. Pour construire ces six lignes aux rames automatisées, qui parcourront un réseau total de 176km, la plus grosse partie du projet a été attribuée au géant américain du BTP Bechtel, qui s’est associé à Aecom et le groupe allemand Siemens.
9,45 milliards de dollars pour eux, qui devront s’occuper de la construction de deux lignes. C’est une de moins que le consortium emmené par l’Espagnol FCC, qui comprend le Français Alstom et le Sud-Coréen Samsung C&T, qui se sont eux vu remettre une enveloppe de 7,82 milliards de dollars, dont 1,2 pour l’entreprise hexagonale. La dernière ligne a été confiée au groupe italien Ansaldo STS qui s’est allié à deux partenaires, l’Indien Larsen & Tourbo et le Canadien Bombardier, pour un contrat s’élevant à 5,21 milliards de dollars.
La femme pourra-t-elle l’utiliser ?
Les travaux démarreront lors du premier trimestre 2014 et seront, selon les responsables de la construction, un formidable « pourvoyeur d’emplois et de développement économique ». À noter que bien entendu toutes les dernières technologies seront embarquées dans ce métro ultra-moderne, qui fonctionnera à 20% à l’énergie solaire.
Un nouvel horizon pour la capitale saoudienne, mais reste encore en suspens la position de la femme dans ces avancées. En effet, interdites de conduire une voiture ou de prendre seules un bus, qu’en sera-t-il avec l’implantation de ce métro ?
Retrouvez les plans du projet dans la vidéo ci-dessous :
