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De janvier 1979 à juin 2013, trente-quatre ans de conflits, de révoltes des peuples. Plus de 30 000 manifestations ont été répertoriées et rassemblées sur cette carte interactive, du Printemps de Pékin aux Révolutions arabes, en passant par les Indignés. Ce projet est celui de John Beieler, un étudiant en science politique de l’université de Pennsylvanie.
Pour parvenir à retranscrire cette multitude de manifestations sur plusieurs décennies, le jeune homme s’est fondé sur une plate-forme, qui compile toutes les données des activités humaines depuis cette date de 1979 : la Global Database of Events, Language, and Tone (GDELT). Un tiers de siècle d’histoire en accès libre et actualisé en temps réel. Un véritable observatoire de la planète.
Le Caire, lieu record de manifestations
Si, comme l’explique l’universitaire dans son blog, les pastilles clignotantes affichées sur la carte semblent être plus nombreuses au fil du temps, ce qui retranscrirait une expansion des manifestations, dans les faits ce n’est pas le cas. Ce n’est pas qu’au fil du temps les protestations sont plus fréquentes, mais plutôt qu’elles sont mieux répertoriées et donc peuvent apparaitre sur la carte.
Ainsi, les épisodes de contestation « semblent rester relativement constants au cours du temps », explique l’étudiant, relayé par le blog Big Browser du Monde. Le principal défaut de cette carte est son manque d’information concernant les motifs des manifestations. Toutes sont logées à la même enseigne, d’un point jaune. Seuls les conflits répétés dans une zone voient leurs pastilles s’assombrir. C’est ainsi au Caire, avec 3 746 événements répertoriés durant le mois de février 2011, que s’est trouvée la plus forte proportion de manifestations.