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Les bancs de l’université du Liberia seront bien vides à la prochaine rentrée. En effet, avec un taux d’échec de 100% à l’examen d’entrée, ce sont 25 000 jeunes Libériens qui ont été recalés. Une première dans l’université d’Etat la plus importante du pays, ce qui a provoqué les foudres des autorités et du corps enseignant.
0% de taux de réussite
« Je sais que l’école présente beaucoup de faiblesses, mais qu’un groupe de personnes se présente à un examen et qu’aucun ne réussisse, ça s’apparente à un massacre », a déploré sur la BBC la ministre de l’Education, Etmonia David-Tarpeh. De son côté, la présidente du Liberia elle-même, Ellen Johnson Sirleaf, s’est offusquée de la situation, évoquant un système éducatif « en pagaille ».
Les inquiétudes sont grandes quant à la jeunesse du pays de l’Afrique de l’Ouest, longtemps plongé dans une guerre civile qui a fait des ravages et a laissé des plaies qui mettront longtemps à se refermer. La plupart des infrastructures éducatives sont ainsi en ruines et une grande partie de la population est illettrée. Ainsi, plus de 40% des Libériens étaient analphabètes au début des années 2000.
Des critères finalement revus à la baisse
« En anglais, les candidats maîtrisaient à peine les mécanismes du langage », se désole le porte-parole de l’université, Momodu Getaweh, « le gouvernement doit faire quelque chose ». D’après le site All Africa, les critères d’admission cette année avaient été revus à la hausse : il fallait ainsi obtenir au moins 50% en mathématiques et 70% en anglais, contre 33% et 49% lors de la session précédente qui avait permis à près de 7500 étudiants d’intégrer l’école.
Cependant, après ce terrible constat, l’université aurait décidé de revoir ses critères et aurait, toujours selon All Africa, tout de même accueilli 1626 candidats, après avoir baissé les barèmes de réussite à 40% en maths et 50% en anglais. Ces repêchés devront toutefois se remettre à niveau durant des cours de rattrapages.