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Liz Cheney, une «fille de» dans la course au Sénat américain

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Mardi 13 août, premier coup d’une campagne qui part sur les chapeaux de roue. Liz Cheney, candidate républicaine au Sénat américain pour les élections de 2014, appelait, via un e-mail et une pétition diffusés sur Internet, son principal opposant Mike Enzi – sénateur du Wyoming depuis plus de quinze ans – à renoncer à l’accord concernant l’aide financière du gouvernement accordée aux membres du Congrès pour l’« Obamacare ».

« Au Congrès, l’hypocrisie est affligeante ! »

Ce récent deal, qui autorise le gouvernement américain à continuer de financer une partie de l’assurance-santé des membres du Congrès américain, a fait monter la fille de Dick Cheney, ancien vice-président de George W. Bush, au créneau : « l’hypocrisie est affligeante, mais tout aussi révélatrice de la manière dont le Congrès fonctionne », a-t-elle déclaré dans un communiqué.

« Les membres [du Congrès] se permettent des arrangements pour ne pas souffrir des peines que leurs propres lois infligent à la population. C’est une des raisons pour lesquelles je fais campagne pour le Sénat : mettre fin à ces petits arrangements égocentriques et dissimulés », a-t-elle ajouté.

Discrète diplomate

Née en 1966, Liz Cheney, sœur de la militante LGBT Mary Cheney, a parcouru l’État rural du Wyoming dans l’ouest des États-Unis dès son plus jeune âge, alors que son père faisait campagne pour représenter l’État au Congrès américain, où il a finalement été élu en 1978. La jeune fille, qui passait son temps entre Washington et le Wyoming, a obtenu une licence au College Colorado puis son diplôme de droit à l’Université de Chicago.

Sous l’ère Bush, alors que Cheney-père occupe le siège de la vice-présidence, Cheney-fille se voit confier un certain nombre de postes de responsabilité, même si elle tarde à se faire un nom au sein du Parti républicain. Secrétaire d’État adjointe pour les affaires du Proche-Orient – un poste de promotion des investissements dans la région – puis coordinatrice pour les initiatives étrangères au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, Liz Cheney lance deux fondations pour promouvoir la liberté de la presse et la démocratie, The Fund of the Future et Foundation of the Future.

Engagée dans la lutte pour la sécurité nationale

Après l’arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche, Liz Cheney, mariée à Philip J. Perry et mère de cinq enfants, s’engage dans la lutte contre les « dangereuses directions » que prend l’administration du nouveau président. Elle fonde Keep America Safe, une ONG visant à garantir la sécurité des États-Unis contre les menaces terroristes.

La jeune femme multiplie les apparitions à la télévision, attirant l’attention sur ce qu’elle qualifie de « menace contre les libertés », la politique entreprise par l’administration Obama, « son utilisation de l’IRS [l’agence américaine de collecte des impôts, ndlr] pour cibler les opposants politiques, jusqu’à son effort pour limiter les droits garantis par le deuxième amendement », écrit-elle sur son site CheneyForWyoming.com.

Récemment, Liz Cheney s’est adressée aux propriétaires de petites entreprises de la ville de Casper (Wyoming), déclarant qu’elle souhaitait l’abrogation de l’Obamacare et de sa « charge fiscale massive » sur le secteur privé. Devant la Chambre de Commerce de Cheyenne, elle a également insisté sur la nécessaire lutte contre les coupes budgétaires dans les dépenses de défense, qui, selon elle, « affaiblissent la sécurité nationale et risquent d’entraîner la perte d’emplois dans les bases militaires importantes comme la base aérienne Francis E. Warren (Cheyenne) ».

Une républicaine contre un républicain

Engagée dans la campagne pour les élections législatives qui auront lieu en novembre 2014, Liz Cheney affrontera son adversaire – également républicain – Mike Enzi, sénateur du Wyoming, lors des primaires qui auront lieu dans le courant de l’année prochaine.

Sa victoire dans cet État conservateur ne changerait pas l’équilibre des sièges du Sénat, où les démocrates ont toujours une petite longueur d’avance (54 sièges sur 100).

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