Le deuxième tour de l’élection présidentielle au Mali s’est déroulé sans incidents, sur tout le territoire. Bien que la participation ait été plus faible qu’au premier tour du scrutin, le 26 juillet dernier, les Maliens ont assisté avec calme au partage des voix entre le favori, Ibrahim Boubacar Keita et son principal adversaire, Soumaïla Cissé.
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Les Maliens étaient appelés à choisir leur président, dimanche 11 août, à l’occasion du deuxième tour de l’élection présidentielle qui devait départager les deux candidats arrivés en tête au premier tour le 26 juillet dernier, Ibrahim Boubacar Keita, dit « IBK » et Soumaïla Cissé.
Dans la calme et sous la pluie
Malgré les risques d’attentats, particulièrement au Nord-Mali où des groupes terroristes avaient menacé la sécurité du scrutin, le vote s’est déroulé dans le calme.
Plusieurs centaines d’observateurs internationaux ont été déployés dans tout le pays pour surveiller le bon déroulement de ce scrutin qui doit ramener l’ordre dans un pays déstabilisé depuis plus d’un an.
Pour assurer la sécurité du vote, l’armée française, l’armée malienne et les casques bleus de la Minusma ont été déployés.
Interrogé par France 24, le directeur de la mission d’observation de l’Union européenne a assisté à la fermeture des urnes et témoigne du bon déroulement d’un scrutin sans fraudes.
« Partout dans tous les bureaux que j’ai visités, ça m’a été rapporté par les autres observateurs de l’équipe de l’UE et aussi par les observateurs des autres missions d’observation, globalement, il n’y a absolument rien de douteux ou de suspect à signaler », a indiqué Louis Michel.
Une participation nettement plus faible
Néanmoins, c’est en plus faible nombre que les Maliens se sont mobilisés pour ce deuxième tour. Alors qu’au premier tour la participation avait largement dépassé toutes les prévisions des experts, atteignant 48,98% dans certains bureaux de vote, la participation n’a cette fois pas atteint la moitié de l’affluence du premier tour.
Les autorités expliquent ce phénomène par les fortes pluies qui sont survenues au matin du scrutin. Certains bureaux de vote n’ont, par exemple, pas pu ouvrir à temps.
Dans un communiqué de presse, les observateurs maliens indépendants ont également indiqué que pour de nombreux Maliens, l’enjeu du second tour n’était absolument pas aussi important que celui du premier tour.
« Les Maliens ont compris que le jeu est déjà fait et qu’IBK va gagner, que ce n’est plus la peine de sortir sous la pluie pour voter », ont-ils estimé.
Ibrahim Boubacar Keita est en effet le grand favori du scrutin. Après avoir remporté le premier tour avec 39,79% des voix, il s’est opposé à son rival Soumaïla Cissé qui n’avait remporté que 19,70% des voix.
Fort du soutien de 22 des 25 autres candidats en lice au premier tour, IBK est désormais quasiment certain de remporter la victoire.