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Quand les journaux s’emballent un peu trop

Il y a quelques mois, le débat sur la cigarette électronique battait son plein. Depuis les choses semblaient s’être calmées, jusqu’à aujourd’hui. Les cigarettes électroniques contiendraient des substances cancérogènes, dans leurs produits mais également dans leur vapeurs, assure la plupart des journaux, à la généralisation facile, après la publication des résultats de l’étude de la revue de 60 millions de consommateurs à ce sujet.

La cigarette électronique, sujet de tous les débats

En l’espace de seulement quelques mois la cigarette électronique a à son actif plus d’un million d’adeptes en France et pas moins d’une centaine de Une de journaux, dans lesquels les avis divergent clairement. Produit gadget qui incite les plus jeunes à fumer ou véritable révolution des moyens de sevrage de la nicotine, la cigarette électronique, avec un total de 40 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2012, reste malheureusement pour de trop nombreux industriels simple créatrice de bénéfices.

Tandis que la ministre de la Santé, Marisol Touraine, s’applique depuis plusieurs mois à lui dédier une législation légitime, par le biais d’interdiction de vapoter dans les lieux où il est également interdit de fumer par exemple, les spécialistes s’affairent  dans leurs laboratoires à la recherche des effets de produits que contiennent certaines cigarettes électroniques, le Propylène Glycol en tête.

L’étude de 60 millions de consommateurs vite interprétées

C’est après avoir testé une dizaine des molécules présentes dans la cigarette électronique que la revue 60 millions de consommateurs a été capable ce weekend de présenter ces premiers résultats et le moins que l’on puisse dire c’est que les journaux se sont précipités dessus. « La cigarette électronique potentiellement cancérigène », « Les cigarettes électroniques, dangereuses pour la santé ? », « La cigarette électronique, une fausse bonne idée ? »… Une nouvelle fois, les journaux n’y sont pas aller avec des pincettes, et en ont malheureusement oublié les vraies conclusions de cette étude, loin d’être si incisives.

Les cigarettes électroniques sont « loin d’être les gadgets inoffensifs qu’on nous présente », assure effectivement cette étude, mais elle ajoute que « ce n’est pas une raison pour l’interdire. C’est une raison pour mieux les contrôler » ou mieux les choisir. Présence de « molécules cancérogènes en quantité significative », d’acroléine et d’acétaldéhyde, molécules toxiques, de métaux « potentiellement toxique », ou encore absence de bouchons de sécurité sur les recharges de nicotine des étales des boutiques et problèmes d’étiquetage, chacun de ces problèmes ne donnent en aucun cas lieu à la généralisation trop souvent faite selon laquelle La cigarette électronique serait dangereuse pour la santé.

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