Site icon La Revue Internationale

Qui sont les criminels de guerre nazis les plus recherchés?

auschwitz.jpgauschwitz.jpg

[image:1,l]

Fin juillet, le Centre Simon-Wiesenthal relançait la traque aux criminels nazis, 68 ans après la fin de la Seconde guerre mondiale. Dans les grandes villes d’Allemagne, une campagne d’affichage baptisée « Opération dernière chance » visait à sensibiliser la population au sujet des crimes commis par les nazis encore en vie. « Aidez-nous à les faire comparaître devant la Justice », pouvait-on lire sur les affiches.

120 criminels nazis seraient encore en vie

L’historien Efraim Zuroff, directeur du Centre Simon-Wiesenthal en Israël et « chasseur de nazis », déclarait à ce sujet : « Nous n’avons plus beaucoup de temps. Deux ou trois ans au maximum ». « Nous espérons recevoir des indices sur des gens qui ont travaillé dans des camps de la mort ou ont servi dans les Einsatzgruppen [unités de police chargées d’assassiner les opposants au régime nazi, ndlr] », expliquait-il.

Selon lui, 2% des 6 000 personnes ayant travaillé dans les camps ou les Einsatzgruppen seraient encore en vie, soit 120 personnes. Mais la moitié d’entre eux ne pouvant pas être poursuivis pour des raisons médicales, une soixantaine de criminels de guerre nazis pourraient encore être arrêtés.

La liste noire du Centre Simon-Wiesenthal

Alois Brunner, né en 1912 à Nádkút dans l’empire d’Autriche-Hongrie, est un ancien officier SS, membre du parti nazi et criminel de guerre. Exilé en Syrie, où il a notamment servi aux côtés d’Hafez el-Assad dans les années 70, il a été plusieurs fois condamné par contumace, d’abord à mort puis à la prison à perpétuité. Malgré les rumeurs sur sa mort, Alois Brunner serait encore vivant et activement recherché.

Gerhard Sommer, ancien officier SS ayant servi en Italie, âgé de 92 ans, est toujours recherché par le Centre Simon-Wiesenthal. Il a participé au massacre de 560 civils à Sant’Anna di Stazzema, un village de résistants italiens, en août 1944. Il a été condamné par contumace en 2005.

Hans Lipschis, 93 ans, a été interpellé le 6 mai dernier à son domicile d’Aalen en Allemagne. Il est soupçonné de complicité de meurtres dans le camp d’extermination d’Auschwitz, où il aurait été gardien – ou cuisinier selon ses propos. L’arrestation de cet ancien membre de la Waffen-SS a relancé le débat en Allemagne sur la question de savoir s’il faut poursuivre en justice des vieillards souvent très affaiblis  et n’ayant occupé que des postes subalternes dans la mise en oeuvre de la Shoah.

Vladimir Katriuk, ancien nazi ukrainien, est accusé d’avoir participé à la destruction du village de Katyn, en Biélorussie en 1943. Après avoir obtenu un visa en 1951, il embarque pour le Canada et obtient la nationalité canadienne. En 2012, il était numéro trois sur la liste des criminels de guerre nazis les plus recherchés par le Centre Simon-Wiesenthal. Il résiderait actuellement dans une ferme d’Ormstown, au Québec, avec sa femme.

John Ivan Kalymon a servi dans la police ukrainienne nazie au cours de la Seconde Guerre mondiale. Selon le ministère américain de la Justice, Ivan Kalymon avait déclaré avoir abattu et tué des juifs lors de la déportation de Lvov en 1942. Il a plus tard nié les faits. Condamné à l’expulsion en 2011 par les États-Unis, cet ancien nazi nonagénaire habite toujours le Michigan.

Søren Kam, Algimantas Dailide, Mikhail Gorshkow, Theodor Szehinskyj et Helmut Oberlander, tous âgés entre 89 et 92 ans, figurent également sur la liste des criminels de guerre nazis les plus recherchés.

Quitter la version mobile