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Amina Sbouï remise en liberté conditionnelle
Soulagement et étonnement. Emprisonnée depuis plus de deux mois en Tunisie pour avoir inscrit le mot « Femen » sur le mur d’un cimetière à Kairouan, Amina Sbouï alias Tyler, « première Femen tunisienne », a été remise en liberté conditionnelle, jeudi 1er août. « Elle sera libre dans quelques heures, je ne m’y attendais pas » a déclaré à l’AFP, Halim Meddeb, l’avocat de la jeune femme.
Egalement poursuivie pour « outrage » et « diffamation de fonctionnaires », la jeune femme avait obtenu un non-lieu le 29 juillet dernier. « Je suis jugée parce que j’ai dénoncé la torture et la violence exercées à l’égard des détenues » avait-elle déclaré à l’AFP.
«Fuck your morals»
Cette jeune militante tunisienne avait fait scandale sur la toile, en mars dernier, en publiant des photos d’elle, seins nus avec les inscriptions « Mon corps m’appartient, il n’est l’honneur de personne » ou encore « Fuck your morals », pour lancer la page Facebook des Femen en Tunisie. Séquestrée par sa propre famille, très pieuse, Amina avait réussi à s’enfuir et vivait dans la clandestinité depuis plusieurs semaines.
Soutien
Son arrestation avait suscité une vague d’indignation parmi les organismes de défenses de droits de l’homme, comme l’organisation Human Rights Watch (HRW), qui avait appelé à sa libération conditionnelle jugeant qu’elle était détenue pour des « raisons politiques ».
Trois militantes Femen avaient également été arrêtées pour avoir protesté seins nus devant le tribunal en guise de soutien. Condamnées à quatre mois de prison ferme pour « atteinte aux bonnes mœurs et à la pudeur », les Françaises Pauline Hillier et Marguerite Stern et l’Allemande Josephine Markmann avaient finalement été libérées un mois plus tard.
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