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Les récents événements ont ravivé un conflit territorial datant de plus de trois siècles. Situé à l’extrême sud de l’Espagne, cette enclave britannique est régie par la réglementation de la Reine Elizabeth II. Lieu stratégique, où se rejoignent l’océan Atlantique et la mer Méditerranée, et où se font face les continents européen et africain, les tensions y ont toujours régné.
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Alors, lorsque les autorités ont construit un récif artificiel en béton dans la Méditerranée, afin d’empêcher les pêcheurs espagnols, le gouvernement ibérique n’a pas tardé à réagir en menaçant d’installer un péage à la frontière. Un serpent de mer qui prend en otage les près de 30 000 habitants qui se tassent dans moins de 7 kilomètres carrés, faisant de ce territoire l’un des plus dense au monde.
Le lieu de la discorde est dominé par un énorme rocher qui occupe une majeure partie de la superficie. Son sommet, culminant à 426 mètres de haut, offre un splendide panorama sur l’horizon environnant.
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L’une des spécificités de ce rocher, cédé par l’Espagne à la Grande-Bretagne lors des traités de paix d’Utrecht en 1713, est son système de passages souterrains. De nombreuses galeries ont ainsi été creusées sur plus de 300 mètres afin de relier les différents points du rocher. A l’intérieur de nombreuses caves sont présentes, un festival de musiques du monde y tient même place.
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L’autre attraction du géant rocheux est la présence d’une réserve naturelle de macaques berbères. Ce sont les seuls singes sauvages d’Europe et les touristes n’hésitent pas à s’en approcher à travers les labyrinthes du caillou.
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A chaque extrémité de cet imposant rocher, les paysages différent. Entre d’un côté un cimetière qui fait face à la frontière avec l’Espagne, -qui est délimitée par un aéroport posé au milieu d’un no man’s land-, et de l’autre côté la vue du Maroc et du continent africain, séparé par le détroit de Gibraltar, où naviguent des milliers de bateaux de cargaison et de clandestins.
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Autrefois importante, la présence militaire s’est échappée, mais quelques vestiges d’anciens conflits sont encore présents. En témoigne ces canons vissés sur les hauteurs, afin d’avoir un angle de tir optimum sur les envahisseurs.
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Dans le centre-ville, deux cultures se mélangent, rappelant les origines hispano-britanniques. De nombreux clins d’œil à la maison-mère sont éparpillés tout au long du territoire, comme pour rappeler que malgré son emplacement, le propriétaire y a toujours un pied.
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