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Université d’été du Parti socialiste: à quoi faut-il s’attendre?

23.08.2013 par La Rédaction

Le grand rendez-vous de la rentrée politique démarre ce vendredi à La Rochelle. Quasiment tous les ministres du gouvernement Ayrault et les cadres du Parti socialiste sont attendus. Une université d’été sous le signe de la mobilisation à l’approche d’élections municipales, à l’heure où de nombreuses voix discordantes se font entendre au sein du parti. Décryptage de l’événement avec Alain Bergounioux, historien du mouvement socialiste et cadre du PS. Entretien.

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En 1993, du 2 au 5 septembre, le Parti socialiste tenait, pour la première fois, son université d’été à La Rochelle. Vingt ans plus tard, Harlem Désir va présider, du 23 au 25 août, cette 21e édition de La Rochelle, pour la première fois en tant que Premier secrétaire. Quels sont les enjeux de cette rencontre entre les militants et les cadres du parti ? Eléments de réponse avec Alain Bergounioux, historien du mouvement socialiste et cadre du PS. Entretien.

JOL Press : Pour quelles raisons l’université d’été du Parti socialiste se déroule à La Rochelle ?
 

Alain Bergounioux : Cela s’est fait un peu par hasard. Au début des années 90, lorsque l’habitude a été prise de tenir des rencontres d’été, il n’y avait pas de ville fixe, cela changeait chaque année. Et en 1993, le Parti socialiste a tenu, pour la première fois, son université d’été à La Rochelle. Les socialistes s’y sont trouvés bien, c’est une belle ville au bord de la mer qui a une bonne capacité hôtelière. Puis, à force d’y retourner tous les ans, c’est devenu une tradition.

JOL Press : A quoi sert ce grand rendez-vous de rentrée ?
 

Alain Bergounioux : L’université d’été du PS a une finalité affichée de formation, de débats, d’ateliers avec les militants et de rencontres avec les dirigeants ou les ministres, quand la gauche est au pouvoir. Mais au fil des années, quand ce rendez-vous a commencé à prendre de l’ampleur, il est devenu aussi une sorte de rentrée politique.

JOL Press : Cette année, dans quel climat va s’ouvrir cette université d’été ?
 

Alain Bergounioux : Les socialistes voudront montrer qu’ils sont au travail, qu’ils soutiennent le gouvernement en place et qu’il sont surtout unis et rassemblés derrière le Chef de l’Etat. Il est évident que le climat n’est pas le même quand le parti est dans l’opposition.

JOL Press : Ce rendez-vous est-il aussi une occasion pour les membres du parti de jauger leur popularité ?
 

Alain Bergounioux : Oui bien sûr. Comme c’est la rentrée politique, surtout dans les séances plénières, les cadres du parti ont droit à l’applaudimètre. Les principales personnalités du parti peuvent ainsi jauger leur popularité même si les jeux sont un peu biaisés car se cachent toujours dans l’assistance des partisans des uns et des autres.

Il faut aussi souligner que les militants qui viennent à La Rochelle ne sont pas représentatifs de l’ensemble du parti, ce sont des personnes qui se déplacent, à une date où tout le monde n’est pas en vacances, et payent leur séjour ; malgré certains remboursements des fédérations, ce séjour a un coût que tous les militants ne peuvent pas se permettre.

JOL Press : Cette université sera-t-elle une occasion pour Harlem Désir de renforcer sa légitimé, quelque peu mise à mal en ce moment ?
 

Alain Bergounioux : Il va certainement tenter de le faire mais comme nous le disions précédemment il y a deux sortes d’université d’été : quand les socialistes sont au pouvoir et quand ils ne le sont pas. Dimanche matin, ils reprendront la tradition des périodes où ils sont au gouvernement, et les militants pourront assister à deux discours, celui du Premier secrétaire et celui du Premier ministre. Ce ne sera pas uniquement la matinée du Premier secrétaire, il devra la partager et parvenir, malgré cela, à convaincre de sa capacité à rassembler.

JOL Press : Cette édition sera placée sous le signe de « l’offensive contre l’extrême droite », selon Valérie Rabault, secrétaire nationale chargée des universités d’été. Est-ce une priorité pour le parti ?
 

Alain Bergounioux : L’université d’été doit aussi servir à former les militants à la lutte politique, idéologique et culturelle. Et cette confrontation des idées ne se fait pas uniquement avec le Front national mais avec les idées de la droite extrême, et là je pense à une partie de l’UMP. Cela se justifie dans un contexte où le FN est assez fort et où de plus en plus d’observateurs et d’historiens s’interrogent sur la droitisation de la société. A la veille des municipales et des européennes, où les confrontations seront nécessairement rudes, Le Front national va déployer sa force et les socialistes doivent s’y préparer.

JOL Press : Les socialistes et le gouvernement cherchent à jouer la carte de l’unité mais l’affaire Valls n’a-t-elle pas jeté un pavé dans la mare à la veille de ces journées ?
 

Alain Bergounioux : Ce n’est pas la première fois que ce genre de petites polémiques surgit avant l’université d’été, cela permet de mettre en évidence certains sujets. Mais il n’y a pas que la réforme pénale qui fait débat, le budget défendu pas Pierre Moscovici aussi ne fait pas l’unanimité. Les universités d’été sont toujours précédées de déclarations des uns, des autres, c’est le propre du parti socialiste.

JOL Press : Certains députés de l’aile gauche du PS ont voté contre le pacte budgétaire européen et l’accord sur l’emploi. Sur quelles futures réformes la majorité aura-t-elle des difficultés à jouer la carte de la cohésion ?
 

Alain Bergounioux : Il risque en effet d’y avoir des débats à la rentrée sur des sujets comme les retraites ou le budget, mais je ne crois pas qu’une division soit envisageable. Plusieurs tendances existent au Parti socialiste mais les désaccords ne sont pas assez forts pour imaginer la moindre scission, surtout à la veille d’échéances électorales.

Propos recueillis par Marine Tertrais pour JOL Press

Inspecteur général de l’Éducation nationale, historien, il est directeur de la Revue socialiste et professeur associé à Sciences Po Paris. Il a publié Les Socialistes (Le Cavalier bleu, coll. « Les Idées reçues », 2010) et Les Socialistes français et le Pouvoir. L’ambition et le remords, avec Gérard Grunberg (Hachette Littératures, 2005). Il est membre du conseil d’administration de la Fondation Jean-Jaurès et préside l’Office universitaire de recherche socialiste.

La Rédaction


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