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Verdict dans l’affaire Mediaset: colère télévisée de Silvio Berlusconi

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Silvio Berlusconi ne mâche pas ses mots : il affirme être la victime innocente d’ « une série incroyable d’accusations et de procès qui n’ont rien à voir avec la réalité ». A 76 ans, il est peu probable qu’il aille en prison mais il pourrait servir sa peine en résidence surveillée. Le jugement de la cour de Cassation rendu jeudi 1er août est sans appel.

« Acharnement judiciaire »

Une vidéo de neuf minutes au cours desquelles il Cavaliere joue pleinement la carte de l’émotion. Pour lui, la décision des juges « est infondée et le prive de sa liberté et de ses droits politiques ».

« Personne ne peut comprendre le déferlement de réelle violence dirigé contre lui après une série incroyable série d’accusations et de procès, » a-t-il ajouté.

Il décrit ainsi les plus de 50 procès dans lesquels il est cité, « un authentique acharnement judiciaire sans équivalent dans le monde civilisé ».

« En échange pour tous les engagements que j’ai pris pendant plus de 20 années pour mon pays et alors que j’approche de la fin de ma vie publique, j’ai été récompensé par des accusations et un verdict qui n’est fondé sur absolument rien du tout, qui me prive de ma liberté personnelle et de mes droits politiques ».

Il a aussi critiqué le système judiciaire : « Est-ce cela l’Italie que nous voulons ? Est-ce l’Italie que nous aimons ? Absolument pas. »

C’est la première condamnation du milliardaire après des décennies de démêlés avec la justice – et elle est liée à l’acquisition des droits télé de films américains.

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L’appel au calme d’Enrico Letta et Giorgio Napolitano

La cour de Cassation a ordonné que soit reconsidérée l’interdiction d’occuper des fonctions électives pendant cinq ans, à laquelle Silvio Berlusconi a été condamné. Cela signifie  que l’ancien président du Conseil peut donc rester pour l’instant sénateur et président de son parti, le PDL.

Président du Conseil en exercice, Enrico Letta a appelé au calme, à « un climat de  sérénité » pour le bien du pays. Il en va de son intérêt politique et de la stabilité gouvernementale en Italie puisqu’il a besoin à la fois du centre-gauche et du PDL pour conserver sa majorité et gouverner le pays.

Même sentiment du côté de la présidence de la République, Giorgio Napolitano a appelé au calme : « Le pays a besoin de retrouver sérénité et cohésion sur des questions institutionnelles qui ont trop longtemps divisé et empêché de mener à bien les réformes nécessaires ».

Allié et ancien ministre de Silvio Berlusconi, Nitto Palma a admis un sentiment d’amertume à l’annonce du verdict, tout assurant que cela ne devrait pas affecter l’accord entourant le gouvernement Letta.

Enfin, une voix dissonante, celle de Beppe Grillo, le leader populiste anti-establishment… Il a comparé le jugement à la chute du Mur de Berlin. En toute modération.

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