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VIDÉO – Amina Sbouï revient sur les conditions de sa détention

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« Je n’ai aucune confiance en le gouvernement tunisien »

La Femen tunisienne Amina Sboui a été remise en liberté conditionnelle, jeudi 1er août, en attendant son prochain procès. Agée de 19 ans, la jeune femme a passé plus de deux mois en prison pour avoir inscrit le mot « Femen » sur le mur d’un cimetière à Kairouan, pour protester contre une manifestation salafiste.

Dans une conversation sur Skype avec Inna Schevchenko, la leader du mouvement Femen international, Amina Sbouï explique avoir été très surprise à l’annonce de sa libération: « Je ne pouvais pas le croire  » explique-t-elleLibérée, la militante reste cependant prudente, expliquant n’avoir aucune « confiance en le gouvernement tunisien ».

Poursuivie pour « outrage » et « diffamation de fonctionnaires »

Egalement poursuivie pour « outrage » et « diffamation de fonctionnaires », Amina Sbouï a obtenu un non-lieu le 29 juillet dernier. Elle était accusée d’avoir insulté une gardienne de prison en prenant la défense d’une des codétenues, enceinte de cinq mois.

Mobilisation pour la libération d’Amina Sboui

L’arrestation de la « première Femen tunisienne » avait suscité une vague d’indignation parmi les organisations de défense des droits de l’Homme, tel que Human Rights Watch (HRW), qui avait appelé à sa libération conditionnelle jugeant qu’elle était détenue pour des « raisons politiques ».

En juin dernier, trois militantes Femen avaient également été arrêtées pour avoir protesté seins nus devant le tribunal en guise de soutien.  Condamnées  à quatre mois de prison ferme pour « atteinte aux bonnes mœurs et à la pudeur », les Françaises Pauline Hillier et Marguerite Stern et l’Allemande Josephine Markmann avaient finalement été libérées un mois plus tard.

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